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Archive pour le mot-clef ‘St Vincent de Paul’

« Priez le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »

mardi 7 juillet 2015

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Il y a bien des gens qui, pour avoir l’extérieur bien composé et l’intérieur rempli de grands sentiments de Dieu, s’arrêtent à cela…; ils se contentent des doux entretiens qu’ils ont avec Dieu dans l’oraison… Ne nous trompons pas : toute notre tâche consiste à passer aux actes. Et cela est tellement vrai que l’apôtre saint Jean nous déclare qu’il n’y a que nos œuvres qui nous accompagnent dans l’autre vie (Ap 14,13). Faisons donc réflexion à cela ; d’autant plus qu’en ce siècle il y en a beaucoup qui semblent vertueux, et qui en effet le sont, qui néanmoins inclinent à une voie douce et molle plutôt qu’à une dévotion laborieuse et solide.

L’Église est comparée à une grande moisson qui requiert des ouvriers, mais des ouvriers qui travaillent. Il n’y a rien de plus conforme à l’Évangile que d’amasser, d’un côté, des lumières et des forces pour son âme dans l’oraison, dans la lecture et dans la solitude, et d’aller ensuite faire part aux hommes de cette nourriture spirituelle. C’est faire comme notre Seigneur a fait, et, après lui, ses apôtres ; c’est joindre l’office de Marthe à celui de Marie ; c’est imiter la colombe, qui digère à moitié la pâture qu’elle a prise et puis met le reste par son bec dans celui de ses petits pour les nourrir. Voilà comme nous devons faire, voilà comme nous devons témoigner à Dieu par nos œuvres comme nous l’aimons. Toute notre tâche consiste à passer aux actes.

Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses
Entretiens spirituels aux Missionnaires, fragment 171 (Seuil 1960 p. 908 et Orval)

 

 

 

Lourdes 2015 – 1er message (21 avril 2015)

vendredi 24 avril 2015

 

 

audio

 

Premier message reçu à Lourdes, le 21 avril 2015 (format MP3)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

St Vincent de Paul, prêtre et fondateur – Mémoire

vendredi 27 septembre 2013

St Vincent de PaulJe n’ai pas écouté les paroles de notre Mère Eternelle, mais je suis, vous savez, celui qui marchais sur la route avec le bâton….

Je suis déjà venu. Vous savez, Paul, vous connaissez ! Je sais que je suis un peu rugueux de la parole, je suis un peu rude sur toutes d’autres choses que je dis, que je fais ; mais mon bâton m’a servi, ma route m’a été profitable et a été profitable à bien des hommes.

Alors aujourd’hui je viens, je reviens parce que vous avez besoin peut-être d’être un peu, comme vous dites dans votre langage actuel, « boostés ». Je ne sais pas ce que cela veut dire, moi directement, mais je crois que c’est un terme moderne lié à l’informatique ou je ne sais pas quoi. Bon, enfin je vous transmets ce terme comme je l’ai entendu et je viens vous demander de vous mettre à genoux, de prier pour toutes ces femmes qui souffrent, pour tout ce manque de compréhension, de ce manque d’attente vers la Paix et l’Amour.

Les gens tournent le dos. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont plus foi, ils n’ont plus rien, ils n’ont plus rien. Mais pourquoi ils n’ont plus rien ? Parce qu’on ne leur donne pas les moyens de croire.

Vous, vous priez pourquoi ? Parce que c’est inscrit, je dirais, dans les échos de votre corps ; la foi transpire en vous, l’amour transpire en vous, même si parfois vous faites des erreurs – on est des êtres humains – j’étais le premier à y passer, hein, je sais de quoi je parle.

Mais aujourd’hui il va falloir que l’union soit plus grande.

A l’heure actuelle on parle de l’union des peuples, de l’union des pays et tout.

Sachez que c’est une bévue, parce que c’est une union factice, c’est une union de fous et de fric.

Ne vous inquiétez pas, il y a quand même une union d’amour derrière ; il y a des gens qui prient, comme vous, comme d’autres, il y a des éléments sur toute la terre qui prient chaque jour en vue d’une évolution plus concrète vers l’Amour et la Paix.

Vous m’excuserez, je suis un peu rapide, mais je ne suis pas tout seul et je voudrais simplement vous apporter mon soutien et puis, je veux vous dire de vous « booster », hein, que vous alliez plus loin !

Je prie pour vous aussi.

St Vincent de Paul

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Pour un approfondissement biographique :
>>> Saint Vincent-de-Paul
Pour en savoir plus encore :
>>> Ses œuvres et ses biographies

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« Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. »

vendredi 13 juillet 2012

Notre Seigneur Jésus Christ demande de nous la simplicité de la colombe, qui consiste à dire les choses tout simplement, comme on les pense, sans réflexions inutiles, et à agir tout bonnement, sans déguisement, ni artifice, ne regardant que Dieu seul ; pour cela chacun de nous s’efforcera de faire toutes ses actions dans ce même esprit de simplicité, se représentant que Dieu se plaît à se communiquer aux simples et à leur révéler ses secrets, lesquels il tient cachés aux sages et aux prudents de ce monde (Mt 11,25). Mais en même temps que Jésus Christ nous recommande la simplicité de la colombe, il nous ordonne d’user de la prudence du serpent, laquelle est une vertu qui nous fait parler et agir avec discrétion…

Notre Seigneur, disant aux apôtres qu’il les envoyait comme brebis parmi les loups, leur dit en même temps qu’il fallait être prudent comme serpents et simple comme colombes. Puis il ajoute : « Prenez garde ; les hommes vous garderont devant les tribunaux…à cause de moi. Mais quand ils vous livreront, ne soyez pas en souci de ce que vous direz… » Il parle premièrement de la prudence et puis de la simplicité ; l’une est pour aller comme des brebis au milieu des loups, où ils couraient risque d’être maltraités. « Soyez prudents, leur dit-il, soyez avisés, et néanmoins soyez simples. » « Prenez garde des hommes » : prenez garde à vous selon la prudence ; mais si vous êtes exposés devant les juges, ne vous mettez en peine de vos réponses. Voilà la simplicité. Vous voyez que notre Seigneur lie ces deux vertus, en sorte qu’il veut qu’on s’en serve dans une même occasion ; il nous recommande d’en user également et nous fait entendre que la prudence et la simplicité s’accordent bien ensemble quand elles sont bien comprises.

Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses
Entretien du 21/03/1659 (Seuil 1960, p. 585 français modernisé)

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« Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans compter. »

jeudi 19 avril 2012

Dieu nous donne ses grâces suivant les besoins que nous en avons. Dieu est une fontaine dans laquelle chacun puise de l’eau suivant les besoins qu’il en a. Comme une personne qui a besoin de six seaux d’eau en puise six ; de trois, trois ; un oiseau qui n’en a besoin que d’une becquetée ne fait que becqueter ; un pèlerin, avec le creux de sa main pour se désaltérer : il en est de même de nous à l’égard de Dieu.

Nous devons avoir grande émotion à nous rendre fidèles à la lecture d’un chapitre du Nouveau Testament et à en produire, au commencement, les actes : d’adoration, adorant la parole de Dieu et sa vérité ; entrer dans les sentiments avec lesquels notre Seigneur les a prononcées et consentir à ces vérités ; se résoudre à la pratique de ces mêmes vérités… Surtout il faut se donner garde de lire par étude, disant : « Ce passage me servira pour telle prédication », mais seulement lire pour notre avancement.

Il ne faut pas se décourager, si, l’ayant lu plusieurs fois, un mois, deux mois, six mois, on n’en est pas touché. Il arrivera qu’une fois nous aurons une petite lumière, un autre jour une plus grande, et encore plus grande lorsque nous en aurons besoin. Une seule parole est capable de nous convertir ; il n’en faut qu’une.

Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses
Entretien spirituel du 19/01/1642 (Seuil 1960, p. 50)

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« Jésus s’approcha d’elle et la prit par la main. »

mercredi 11 janvier 2012

C’est une belle chose de lire ce qui est rapporté de la belle-mère de saint Pierre dans l’Évangile. Cette bonne femme, étant malade d’une fâcheuse fièvre, entendait dire que notre Seigneur était en Capharnaüm, qu’il faisait de grands miracles, guérissant les malades, chassant les diables des possédés, et autres merveilles. Elle savait que son gendre était avec le Fils de Dieu et pouvait dire à saint Pierre : « Mon fils, votre maître est puissant et a le pouvoir de me délivrer de cette maladie ». Quelque temps après, voilà que notre Seigneur vint dans sa maison, où elle ne témoigne point d’impatience pour son mal ; elle ne se plaint point, elle ne prie point son gendre, non pas même notre Seigneur, car elle lui pouvait dire : « Je sais que vous avez la puissance de guérir toutes sortes de maladies, Seigneur ; ayez compassion de moi ». Pourtant elle ne dit rien de tout cela, et notre Seigneur, voyant son indifférence, commanda à la fièvre de la quitter, et au même instant elle fut guérie.

Dans toutes les choses fâcheuses qui nous arrivent, ne nous mettons point en peine, abandonnons tout cela à la Providence, et qu’il nous suffise que notre Seigneur nous voit et sait ce que nous endurons pour son amour et pour imiter les beaux exemples qu’il nous a donnés, particulièrement au Jardin des Olives, lorsqu’il accepta le calice… Car, bien qu’il ait demandé qu’il passe, si faire se pouvait, sans qu’il le boive, il ajouta aussitôt que la volonté de son Père soit faite (Mt 26,42).

Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses
Instruction du 16/08/1656 à deux sœurs envoyées à Arras

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