Archive pour le mot-clef ‘Ste Famille’
Simplicité
mardi 6 janvier 2015Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph
dimanche 28 décembre 2014Que puis-je dire de ce mystère ? Je vois un ouvrier, une mangeoire, un enfant, des langes, l’enfantement d’une vierge privée de tout le nécessaire, toutes les marques de l’indigence, tout le fardeau de la pauvreté. Avez-vous jamais vu la richesse dans une telle pénurie ? Comment celui qui était riche s’est-il fait pauvre pour nous (2Co 8,9) au point que, privé de berceau et de couvertures, il est couché dans une dure mangeoire ? … Ô richesse immense, sous les apparences de la pauvreté ! Il dort dans une mangeoire et il ébranle l’univers. Lui qui est serré dans ses langes, il brise les chaînes du péché. Alors qu’il ne peut pas prononcer un mot, il a instruit les mages pour qu’ils rentrent par un autre chemin. Le mystère dépasse la parole !
Voici le bébé enveloppé de langes, couché dans une mangeoire ; il y a là aussi Marie, à la fois vierge et mère ; il y a encore Joseph qu’on appelle son père. Celui-ci a épousé Marie, mais le Saint Esprit a couvert Marie de son ombre. C’est pourquoi Joseph était angoissé, ne sachant comment appeler l’enfant… Dans cette anxiété, un message lui a été apporté par un ange : « Ne crains pas, Joseph, l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint » (Mt 1,20)… Pourquoi le Sauveur est-il né d’une vierge ? Jadis Eve, qui était vierge, s’est laissé séduire et a enfanté la cause de notre mort ; Marie, ayant reçu de l’ange la Bonne Nouvelle, a enfanté le Verbe fait chair qui nous apporte la vie éternelle.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Homélie pour Noël ; PG 56, 392 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 24)
« N’est-il pas le fils du charpentier ? »
vendredi 1 août 2014La réponse du Seigneur Jésus : « Ne saviez-vous pas que je dois être chez mon Père ? » (Lc 2,49), n’affirme pas que Dieu est son Père pour signifier que Joseph ne l’est pas. Comment prouver cela ? Par l’Écriture, qui continue… : « Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis » (v. 51). À qui était-il soumis ? N’est-ce pas à ses parents ? Tous deux donc étaient ses parents… Ils étaient ses parents dans le temps, et Dieu était son Père de toute éternité. Ils étaient les parents du Fils de l’homme ; le Père, de sa Parole, le Verbe, sa Sagesse (1Co 1,24), cette puissance par laquelle il a créé toute chose…
Ne soyons donc pas surpris que les évangélistes nous donnent la généalogie de Jésus par Joseph plutôt que par Marie (Mt 1,1; Lc 3,23). Si Marie est devenue mère en dehors des désirs de la chair, Joseph est devenu père en dehors de toute union charnelle. Il peut donc être le terme ou le point de départ de la généalogie du Sauveur, tout en n’étant pas son père selon la chair. Sa grande pureté confirme sa paternité. Marie, son épouse, a voulu le nommer en premier : « Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi » (Lc 2,48)…
Si Marie a enfanté le Sauveur en dehors des lois de la nature, l’Esprit Saint a été à l’œuvre aussi en Joseph, à l’œuvre donc en eux de façon égale. « Joseph était un homme juste », dit l’évangéliste Matthieu (1,19). Le mari était juste, sa femme était juste : l’Esprit Saint reposait sur ces deux justes et a donné un fils à tous les deux.
Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 51, §19.30
Saint Joseph travailleur – Patron des ouvriers, artisans et travailleurs
jeudi 1 mai 2014La fête de saint Joseph, travailleur, a été fixée au 1er mai par le pape Pie XII en 1955. Le monde du travail prend une conscience grandissante de son importance et c’est le rôle de l’Église de lui enseigner toute sa dignité ; la figure de saint Joseph y contribue merveilleusement. Cette fête de saint Joseph est une triple fête patronale : fête de l’Église, fête de la famille et du foyer, fête du travail.
La présence de Jésus dans l’atelier de Nazareth enseigna à saint Joseph le prix des heures pénibles, et le dur labeur accepté comme une réparation pour le mépris de l’homme des lois de Dieu, a acquis grâce au Christ, une valeur rédemptrice. Artisan avec Dieu créateur, frère de travail de Jésus-Ouvrier, associé avec Lui au rachat du monde, saint Joseph n’attirera jamais trop les regards et la prière de notre siècle.
C’est pourquoi l’Église, s’inspirant de la Tradition qui baptisa autrefois quantité de fêtes païennes pour les doter d’un contenu chrétien tout nouveau, plaça la fête civile du travail sous le puissant patronage de saint Joseph. Ouvrier toute sa vie, qui mieux que lui rendit grâces à Dieu le Père en son labeur de chaque jour ? C’est ce modeste artisan que Dieu choisit pour veiller sur l’enfance du Verbe incarné venu sauver le monde par l’humilité de la croix.
« N’est-il pas le fils du charpentier ? » disait-on du Sauveur. Joseph, connu à Nazareth comme l’époux de Marie et le père de Jésus, homme juste, sans autres ressources que son métier, Joseph, ce fugitif de la grandeur, nous apparaît comme le modèle achevé de l’ouvrier selon le cœur de Dieu.
Diligence, application, constance, sérénité, abnégation de soi, telles furent les vertus du saint charpentier de Nazareth. Par ses paroles et par ses exemples, Joseph nous enseigne l’humilité, la pauvreté, la mortification du corps et le travail. Quand nous avons, comme dit l’Apôtre, la nourriture et le vêtement, contentons-nous-en ; tenons-nous-en au nécessaire, sans aspirer au superflu. Apprenons du saint charpentier de Nazareth à envisager le travail, non comme un esclavage, mais comme un privilège de grandeur et de noblesse, car le travail expie le péché et sanctifie l’homme.
Rappelons-nous aussi que c’est l’effort et non le succès qui garantit le mérite et la récompense. Sur la terre, le travail est la suprême fonction de l’homme et toute sa vie dépend de la manière dont il sait l’accomplir. Comme saint Joseph, imprégnons notre travail de foi, d’espérance et de charité afin d’obtenir cette transfiguration divine des besognes ordinaires. Cet esprit surnaturel nous évitera le mécontentement et la mauvaise humeur. À l’exemple du saint Patriarche, que la prière se joigne à notre travail afin que notre travail devienne une prière.
« N’est-il pas le charpentier ? »
mercredi 5 février 2014Une des expressions quotidiennes de l’amour dans la vie de la Sainte Famille à Nazareth est le travail… Celui qui était appelé le « fils du charpentier » (Mt 13,55) avait appris le travail de son père putatif. Si, dans l’ordre du salut et de la sainteté, la famille de Nazareth est un exemple et un modèle pour les familles humaines, on peut en dire autant, par analogie, du travail de Jésus aux côtés de Joseph le charpentier… Le travail humain, en particulier le travail manuel, prend un accent spécial dans l’Évangile. Il est entré dans le mystère de l’Incarnation en même temps que l’humanité du Fils de Dieu, de même aussi qu’il a été racheté d’une manière particulière. Grâce à son atelier où il exerçait son métier en même temps que Jésus, Joseph a rendu le travail humain proche du mystère de la rédemption.
Dans la croissance humaine de Jésus « en sagesse, en taille et en grâce » (Lc 2,52), une vertu a eu une part importante : la conscience professionnelle, le travail étant un bien de l’homme qui transforme la nature et rend l’homme en un certain sens plus homme.
L’importance du travail dans la vie de l’homme demande qu’on en connaisse et qu’on en assimile les éléments afin d’aider tous les hommes à s’avancer grâce à lui vers Dieu, Créateur et Rédempteur, à participer à son plan de salut sur l’homme et le monde, et à approfondir dans leur vie l’amitié avec le Christ, en participant par la foi de manière vivante à sa triple mission de prêtre, de prophète et de roi. Il s’agit, en définitive, de la sanctification de la vie quotidienne, à laquelle chacun doit s’efforcer en fonction de son état.
Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Exhortation apostolique « Redemptoris custos », 22 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
St Joseph, travailleur (Ier s.)
mercredi 1 mai 2013
La fête de saint Joseph, travailleur, a été fixée au 1er mai par le pape Pie XII en 1955. Le monde du travail prend une conscience grandissante de son importance et c’est le rôle de l’Église de lui enseigner toute sa dignité ; la figure de saint Joseph y contribue merveilleusement. Cette fête de saint Joseph est une triple fête patronale : fête de l’Église, fête de la famille et du foyer, fête du travail.
La présence de Jésus dans l’atelier de Nazareth enseigna à saint Joseph le prix des heures pénibles, et le dur labeur accepté comme une réparation pour le mépris de l’homme des lois de Dieu, a acquis grâce au Christ, une valeur rédemptrice. Artisan avec Dieu créateur, frère de travail de Jésus-Ouvrier, associé avec Lui au rachat du monde, saint Joseph n’attirera jamais trop les regards et la prière de notre siècle.
C’est pourquoi l’Église, s’inspirant de la Tradition qui baptisa autrefois quantité de fêtes païennes pour les doter d’un contenu chrétien tout nouveau, plaça la fête civile du travail sous le puissant patronage de saint Joseph. Ouvrier toute sa vie, qui mieux que lui rendit grâces à Dieu le Père en son labeur de chaque jour ? C’est ce modeste artisan que Dieu choisit pour veiller sur l’enfance du Verbe incarné venu sauver le monde par l’humilité de la croix.
« N’est-il pas le fils du charpentier ? » disait-on du Sauveur. Joseph, connu à Nazareth comme l’époux de Marie et le père de Jésus, homme juste, sans autres ressources que son métier, Joseph, ce fugitif de la grandeur, nous apparaît comme le modèle achevé de l’ouvrier selon le cœur de Dieu.
Diligence, application, constance, sérénité, abnégation de soi, telles furent les vertus du saint charpentier de Nazareth. Par ses paroles et par ses exemples, Joseph nous enseigne l’humilité, la pauvreté, la mortification du corps et le travail. Quand nous avons, comme dit l’Apôtre, la nourriture et le vêtement, contentons-nous-en ; tenons-nous-en au nécessaire, sans aspirer au superflu. Apprenons du saint charpentier de Nazareth à envisager le travail, non comme un esclavage, mais comme un privilège de grandeur et de noblesse, car le travail expie le péché et sanctifie l’homme.
Rappelons-nous aussi que c’est l’effort et non le succès qui garantit le mérite et la récompense. Sur la terre, le travail est la suprême fonction de l’homme et toute sa vie dépend de la manière dont il sait l’accomplir. Comme saint Joseph, imprégnons notre travail de foi, d’espérance et de charité afin d’obtenir cette transfiguration divine des besognes ordinaires. Cet esprit surnaturel nous évitera le mécontentement et la mauvaise humeur. À l’exemple du saint Patriarche, que la prière se joigne à notre travail afin que notre travail devienne une prière.
Prière de saint Pie X au glorieux saint Joseph modèle des travailleurs :
Glorieux saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au travail, obtenez-moi la grâce de travailler en esprit de pénitence pour l’expiation de mes nombreux péchés ; de travailler en conscience, mettant le culte du devoir au-dessus de mes inclinations ; de travailler avec reconnaissance et joie, regardant comme un honneur d’employer et de développer par le travail les dons reçus de Dieu ; de travailler avec ordre, paix, modération et patience, sans jamais reculer devant la lassitude et les difficultés ; de travailler surtout avec pureté d’intention et avec détachement de moi-même ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès, si funestes à l’œuvre de Dieu. Tout pour Jésus, tout pour Marie, tout à votre imitation, patriarche saint Joseph ! Telle sera ma devise à la vie à la mort. Amen
Tiré de R. P. Frédéric de Ghyvelde, o.f.m., édition 1902 (« Rév. x gpm »).
La Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph
dimanche 30 décembre 2012Chers frères et sœurs !
C’est aujourd’hui le dimanche de la Sainte-Famille. Nous pouvons encore nous mettre à la place des pasteurs de Bethléem qui, ayant reçu l’annonce de l’ange, s’empressèrent d’accourir à la grotte et trouvèrent « Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la crèche » (Lc 2, 16).
Arrêtons-nous nous aussi pour contempler cette scène et réfléchissons sur sa signification. Les premiers témoins de la naissance du Christ, les pasteurs, se trouvèrent non seulement en face de l’Enfant Jésus, mais d’une petite famille : la Mère, le Père et le Fils nouveau-né. Dieu a voulu se révéler en naissant dans une famille humaine, et c’est pourquoi la famille humaine est devenue une icône de Dieu ! Dieu est Trinité, il est communion d’amour et la famille en est une expression qui reflète le Mystère insondable de Dieu amour, dans toute la différence qui existe entre le Mystère de Dieu et sa créature humaine. L’homme et la femme, créés à l’image de Dieu, deviennent dans le mariage « une seule chair » (Gn 2, 24), c’est-à-dire une communion d’amour qui engendre une nouvelle vie. La famille humaine, dans un certain sens, est une icône de la Trinité du point de vue de l’amour interpersonnel et de la fécondité de l’amour.
La liturgie d’aujourd’hui propose le célèbre épisode évangélique de Jésus âgé de douze ans qui reste au Temple, à Jérusalem, à l’insu de ses parents, qui, surpris et inquiets, l’y retrouvent après trois jours alors qu’il discute avec les docteurs. A sa mère qui lui demande des explications, Jésus répond qu’il doit « être dans la propriété », dans la maison de son Père, c’est-à-dire de Dieu (cf. Lc 2, 49).
Dans cet épisode, le jeune Jésus nous apparaît plein de zèle pour Dieu et pour le Temple. Demandons-nous : de qui Jésus avait-il appris l’amour pour les « choses » de son Père ? Assurément en tant que fils, il a eu une intime connaissance de son Père, de Dieu, d’une profonde relation personnelle permanente avec Lui, mais, dans sa culture concrète, il a assurément appris les prières, l’amour envers le Temple et les institutions d’Israël de ses propres parents. Nous pouvons donc affirmer que la décision de Jésus de rester dans le Temple était surtout le fruit de sa relation intime avec le Père, mais aussi le fruit de l’éducation reçue de Marie et de Joseph.
Nous pouvons ici entrevoir le sens authentique de l’éducation chrétienne : elle est le fruit d’une collaboration à rechercher toujours entre les éducateurs et Dieu. La famille chrétienne est consciente que les enfants sont un don et un projet de Dieu. Par conséquent, elle ne peut pas les considérer comme sa propriété, mais, en servant à travers eux le dessein de Dieu, elle est appelée à les éduquer à une plus grande liberté, qui est précisément celle de dire oui à Dieu pour faire sa volonté. La Vierge Marie est l’exemple parfait de ce « oui ». Nous lui confions toutes les familles, en priant en particulier pour leur précieuse mission éducative. […]
Dieu, qui est venu au monde au sein d’une famille, montre que cette institution est la voie sûre pour le rencontrer et le connaître, et également un appel incessant à travailler à l’unité de tous autour de l’amour. Il s’ensuit que l’un des services les plus grands que nous chrétiens pouvons prêter à nos semblables est de leur offrir notre témoignage serein et ferme de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme, en la sauvegardant et en la promouvant, car celle-ci possède une importance suprême pour le présent et l’avenir de l’humanité. En effet, la famille est la meilleure école pour apprendre à vivre les valeurs qui donnent sa dignité à la personne et rendent les peuples grands. Dans celle-ci, on partage également les souffrances et les joies, car l’on se sent tous protégés par l’affection qui règne à la maison, du simple fait d’être membres de la même famille.
Je demande à Dieu que dans vos foyers domestiques l’on respire toujours cet amour de dévouement total et de fidélité que Jésus apporta au monde avec sa naissance, le nourrissant et le renforçant par la prière quotidienne, la pratique constante des vertus, la compréhension réciproque et le respect mutuel. Je vous encourage donc, confiant dans l’intercession maternelle de la Très Sainte Vierge Marie, Reine des Familles, et dans la puissante protection de saint Joseph, son époux, à vous consacrer sans relâche à cette belle mission que le Seigneur a placée entre vos mains. Vous pouvez compter sur ma proximité et sur mon affection. Je vous demande d’apporter un salut particulier du Pape à vos proches qui en ont le plus besoin ou à ceux qui se trouvent en difficulté. Je vous bénis de tout cœur.
A l’issue de l’Angelus :
Chers pèlerins francophones, en cette fête de la Sainte-Famille de Jésus, Marie et Joseph, je suis heureux de saluer toutes vos familles et ma prière rejoint particulièrement celles qui connaissent des difficultés. Avec vous, je rends grâce à Dieu pour la sainte famille de Nazareth : Marie et Joseph n’ont pas seulement procuré à l’Enfant Jésus le pain de la terre ; ils lui ont donné un authentique témoignage de foi et d’amour. Que leur exemple guide toutes les familles et soit pour elles une source intarissable de joie et de bonheur !
A tous je souhaite une fin d’année sereine !
BENOÎT XVI
Angelus – Place Saint-Pierre
Dimanche 27 décembre 2009
© Copyright 2009 – Libreria Editrice Vaticana
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