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Archive pour la catégorie ‘Carême 2018’

Pardonner à notre frère de tout notre cœur

mardi 6 mars 2018

La première parole que notre Seigneur prononça sur la croix fut une prière pour ceux qui le crucifiaient ; et c’est alors qu’il fit ce qu’écrit Saint Paul : « Aux jours où il vivait dans la chair, il offrit prières et sacrifices » (He 5,7). Certes, ceux qui crucifiaient notre divin Sauveur ne le connaissaient pas…, car s’ils l’avaient connu ils ne l’auraient pas crucifié (1Co 2,8). Notre Seigneur donc, voyant l’ignorance et la faiblesse de ceux qui le tourmentaient, commença à les excuser et à offrir pour eux ce sacrifice à son Père céleste, car la prière est un sacrifice… : « Mon Père, pardonne-leur parce qu’ils ne savent ce qu’ils font » (Lc 23,34). Combien grande était la flamme d’amour qui brûlait dans le cœur de notre doux Sauveur, puisqu’au plus fort de ses douleurs, au temps où la véhémence de ses tourments semblait lui ôter même le pouvoir de prier pour lui-même, il vint par la force de sa charité à s’oublier soi-même, mais non ceux qu’il avait créés…

Il voulait par là nous faire comprendre l’amour qu’il nous portait, lequel ne pouvait être diminué par aucune sorte de souffrance, et nous apprendre aussi quel doit être notre cœur à l’endroit de notre prochain…

Or, ce divin Seigneur s’étant employé à demander pardon pour les hommes, il est tout certain que sa demande lui fut accordée, car son divin Père l’honorait trop pour lui refuser quelque chose de ce qu’il lui demandait.

Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l’Église
Sermon pour le Vendredi saint, 25/03/1622 (français modernisé)

 

 

 

Le Carême conduit à la résurrection du baptême

lundi 5 mars 2018

Naaman était Syrien, il avait la lèpre et ne pouvait être purifié par personne. Alors une jeune captive dit qu’il y avait un prophète en Israël qui pourrait le purifier du fléau de la lèpre… Apprends maintenant qui est cette jeune fille d’entre les captifs : la jeune assemblée d’entre les nations, c’est-à-dire l’Église du Seigneur, humiliée auparavant par la captivité du péché, alors qu’elle ne possédait pas encore la liberté de la grâce. C’est à son conseil que ce vain peuple des nations a écouté la parole des prophètes dont il avait douté longtemps. Ensuite, dès qu’il a cru qu’il fallait obéir, il a été lavé de toute l’infection de ses méfaits. Naaman avait douté avant d’être guéri ; toi, tu es déjà guéri, c’est pourquoi tu ne dois pas douter.

C’est pour cela qu’on t’a déjà dit de ne pas croire seulement ce que tu voyais en t’approchant du baptistère, de peur que tu ne dises : « C’est là ‘le grand mystère que l’œil n’a pas vu ni l’oreille entendu et qui n’est pas monté au cœur de l’homme’ ? (1Co 2,9) Je vois de l’eau, que je voyais tous les jours ; peuvent-elles me purifier, ces eaux dans lesquelles je suis souvent descendu sans être jamais purifié ? » Apprends par là que l’eau ne purifie pas sans l’Esprit. C’est pour cela que tu as lu que « trois témoins au baptême ne font qu’un : l’eau, le sang et l’Esprit » (1Jn 5,7-8). Car si tu en retires un, il n’y a plus de sacrement du baptême. En effet, qu’est-ce que l’eau sans la croix du Christ ? Un élément ordinaire sans aucun effet sacramentel. Et de même, sans eau il n’y a pas de mystère de la régénération. « À moins d’être né de nouveau de l’eau et de l’Esprit, on ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu » (Jn 3,5). Le catéchumène croit en la croix du Seigneur Jésus dont il est marqué ; mais s’il n’a pas été baptisé au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, il ne peut pas recevoir la rémission de ses péchés ni puiser le don de la grâce spirituelle.

Donc ce Syrien s’est plongé sept fois dans la Loi ; toi, tu as été baptisé au nom de la Trinité. Tu as confessé le Père…, tu as confessé le Fils, tu as confessé l’Esprit Saint… Tu es mort au monde et ressuscité pour Dieu et, en quelque sorte, enseveli en même temps dans cet élément du monde ; mort au péché, tu es ressuscité pour la vie éternelle (Rm 6,4).

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Les Mystères, § 16-21 (trad. SC 25, p. 112)

 

 

 

« Le temple dont il parlait, c’était son corps. »

dimanche 4 mars 2018

Si nous considérons ce que le monde entier a reçu par la croix du Seigneur, nous reconnaîtrons que pour célébrer Pâques il est juste de nous préparer par un jeûne de quarante jours…

Ce ne sont pas seulement les évêques ou les prêtres ou les seuls ministres des sacrements, mais c’est le corps entier de l’Église, c’est tout l’ensemble des fidèles qui doit se purifier de tout ce qui l’entache, pour que le temple de Dieu, dont le fondement est son fondateur lui-même (1Co 3,11.16), soit beau dans toutes ses pierres et lumineux dans toutes ses parties… Sans doute on ne peut pas entreprendre ni achever la purification de ce temple sans son bâtisseur ; et pourtant celui qui l’a édifié lui a encore accordé de pouvoir rechercher son accroissement par son propre travail. Car c’est un matériau vivant et intelligent qui a servi à la construction de ce temple, et c’est l’Esprit de grâce qui l’incite à s’assembler volontairement en un seul édifice…

Donc, puisque tous les fidèles ensemble et chacun en particulier forment un seul et même temple de Dieu, celui-ci doit être parfait en chacun comme il doit l’être dans l’ensemble. Car même si la beauté ne peut pas être identique pour tous les membres, ni les mérites pareils dans une si grande diversité de parties, le lien de la charité obtient cependant la communion dans la beauté. Même s’ils n’ont pas reçu les mêmes dons de la grâce, ceux qui sont unis par un saint amour se réjouissent ensemble de leurs biens ; et ce qu’ils aiment chez les autres ne peut pas leur être étranger puisqu’ils accroissent eux-mêmes leurs richesses en trouvant leur joie dans le progrès des autres.

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l’Église
Sermon 48, 1 ; PL 54, 298 (trad. Orval)

 

 

« Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. » (Mt 5,5)

samedi 3 mars 2018

« Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés » (Mt 5,5). Par cette parole le Seigneur veut nous faire comprendre que le chemin de la joie, c’est les pleurs. Par la désolation on va à la consolation ; c’est en perdant sa vie qu’on la trouve, en la rejetant qu’on la possède, en la haïssant qu’on l’aime, en la méprisant qu’on la garde (cf Lc 9,23s). Si tu veux te connaître toi-même et te maîtriser, entre en toi-même et ne te cherche pas au-dehors… Rentre donc en toi-même, pécheur, rentre là où tu existes vraiment : en ton cœur. À l’extérieur, tu es un animal, à l’image du monde…; au-dedans, tu es un homme, à l’image de Dieu (Gn 1,26), et donc capable d’être déifié.

C’est pourquoi, frères, l’homme qui rentre en lui-même, ne se découvrira-t-il pas au loin, comme le fils prodigue, dans une région de dissemblance, dans une terre étrangère, où il s’assied et pleure au souvenir de son père et de sa patrie ?… « Adam, où es-tu ? » (Gn 3,9) Peut-être encore dans l’ombre pour ne pas te voir toi-même : tu couds ensemble des feuilles de vanité pour couvrir ta honte (Gn 3,7), regardant ce qui est autour de toi et ce qui est à toi, car tes yeux sont grand ouverts sur de telles choses. Mais regarde au-dedans, regarde-toi : c’est là que se trouve le plus grand sujet de honte…

Il est évident, frères : nous vivons en dehors de nous-mêmes… C’est pourquoi la Sagesse a toujours à cœur d’inviter à la maison du deuil plutôt qu’à la maison du banquet (Eccl 7,3), c’est-à-dire de rappeler en lui-même l’homme qui était au-dehors de lui-même, en disant : « Bienheureux ceux qui pleurent » et dans un autre passage : « Malheur à vous qui riez maintenant » (Lc 6,25)… Mes frères, gémissons en présence du Seigneur : que sa bonté le porte à nous pardonner… Bienheureux ceux qui pleurent, non parce qu’ils pleurent, mais parce qu’ils seront consolés. Les pleurs sont le chemin ; la consolation c’est la béatitude.

Isaac de l’Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
2ème sermon pour la Toussaint § 13-20 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 84)

 

 

« Je suis la vraie vigne, » dit Jésus (Jn 15,1)

vendredi 2 mars 2018

« Je suis la vraie vigne, » dit Jésus (Jn 15,1)… On creuse des tranchées autour de cette vigne, c’est-à-dire on creuse des embûches par la ruse. Quand on complote pour faire tomber quelqu’un dans un piège, c’est comme si on creusait une fosse devant lui. C’est pourquoi il s’en lamente en disant : « Ils ont creusé une fosse devant moi » (Ps 56,7)… Voici un exemple de ces pièges : « Ils ont amené une femme adultère » au Seigneur Jésus « en disant : ‘Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu’en dis-tu ?’ » (Jn 8,3s)… Et un autre : « Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’empereur ? » (Mt 22,17)…

Mais ils ont découvert que ces embûches ne nuisaient pas à la vigne ; au contraire, en creusant ces fosses, ce sont eux-mêmes qui sont tombés dedans (Ps 56,7)… Alors, ils ont encore creusé : non seulement les mains et les pieds (Ps 21,17), mais ils ont percé son côté avec une lance (Jn 19,34) et ont mis à découvert l’intérieur de ce cœur très saint, qui avait déjà été blessé par la lance de l’amour. Dans le cantique de son amour, l’Époux dit : « Tu as blessé mon cœur, ma sœur, mon épouse » (Ct 4,9 Vulg). Seigneur Jésus, ton cœur a été blessé d’amour par ton épouse, ton amie, ta sœur. Pourquoi donc fallait-il que tes ennemis le blessent encore ? Que faites-vous, ennemis ?… Ne saviez-vous pas que ce cœur du Seigneur Jésus, déjà frappé, est déjà mort, déjà ouvert, et ne peut plus être atteint par une autre souffrance ? Le cœur de l’Époux, du Seigneur Jésus, a déjà reçu la blessure de l’amour, la mort de l’amour. Quel autre mort pourrait l’atteindre ?… Les martyrs aussi rient quand on les menace, se réjouissent quand on les frappe, triomphent quand on les tue. Pourquoi ? Parce qu’ils sont déjà morts par amour dans leur cœur, « morts au péché » (Rm 6,2) et au monde…

Le cœur de Jésus donc a été blessé et mis à mort pour nous… ; la mort physique a triomphé un moment, mais pour être vaincue à jamais. Elle a été anéantie quand le Christ est ressuscité des morts, parce que « sur lui la mort n’a plus aucun pouvoir » (Rm 6,9).

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l’Église
La Vigne mystique, ch. 3, § 5-10

 

 

En union de prière, tous les vendredis soir, à la demande de Marie Mère des hommes, de 21h30 à 22h00.

 

 

« Un pauvre était couché devant sa porte. »

jeudi 1 mars 2018

« Heureux les miséricordieux, dit le Seigneur, ils obtiendront miséricorde. » (Mt 5,7) La miséricorde n’est pas la moindre des béatitudes : « Heureux qui comprend le pauvre et le faible », et aussi : « L’homme bon compatit et partage », ailleurs encore : « Tout le jour, le juste a pitié, il prête » (Ps 71,13 ;111,5 ;36,26). Faisons nôtre donc cette béatitude : sachons comprendre, soyons bons.

Même la nuit ne doit pas arrêter ta miséricorde ; « ne dis pas : Reviens demain matin et je te donnerai » (Pr 3,28). Qu’il n’y ait pas d’hésitation entre ta première réaction et ta générosité… « Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri » (Is 58,7) et fais-le de bon cœur. « Celui qui exerce la miséricorde, dit saint Paul, qu’il le fasse avec joie » (Rm 12,8). Ton mérite est doublé par ton empressement ; un don fait avec chagrin et par contrainte n’a ni grâce ni éclat. C’est avec un cœur en fête, non en se lamentant, qu’il faut faire le bien… « Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront rapidement » (Is 58,8). Y a-t-il quelqu’un qui ne désire pas la lumière et la guérison ? …

C’est pourquoi, serviteurs du Christ, ses frères et ses cohéritiers (Ga 4,7), tant que nous en avons l’occasion, visitons le Christ, nourrissons le Christ, habillons le Christ, recueillons le Christ, honorons le Christ (cf Mt 25,31s). Non seulement en l’invitant à table, comme quelques-uns l’ont fait, ou en le couvrant de parfums, comme Marie Madeleine, ou en participant à sa sépulture, comme Nicodème… Ni avec l’or, l’encens et la myrrhe, comme les mages… Le Seigneur de l’univers « veut la miséricorde et non le sacrifice » (Mt 9,13), notre compassion plutôt que « des milliers d’agneaux engraissés » (Mi 6,7). Présentons-lui donc notre miséricorde par les mains de ces malheureux gisant aujourd’hui sur le sol, afin que, le jour où nous partirons d’ici, ils nous « introduisent aux demeures éternelles » (Lc 16,9), dans le Christ lui-même, notre Seigneur.

Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque et docteur de l’Église
14e homélie sur l’amour des pauvres, 38.40 (trad. bréviaire, 3e samedi de Carême, rev.)

 

 

 

Donne-toi à moi, mon Dieu, donne-toi toujours à moi.

mercredi 28 février 2018

Donne-toi à moi, mon Dieu, donne-toi toujours à moi… Nous nous reposons dans le don de ton Esprit ; là nous jouissons de toi, là est notre bien et notre repos. L’amour nous y élève, et ton Esprit qui est bon exalte notre bassesse, la retirant des portes de la mort (Ps 9,14). Dans la bonne volonté nous trouvons la paix.

Un corps, de par son poids, tend vers son lieu propre ; le poids ne va pas nécessairement en bas, mais à son lieu propre. Le feu tend vers le haut, la pierre vers le bas…, chacun vers son propre lieu ; l’huile monte au-dessus de l’eau, l’eau descend sous l’huile. Si quelque chose n’est pas à sa place, elle est sans repos ; mais quand elle a trouvé sa place, elle reste en repos.

Mon poids, c’est mon amour : c’est lui qui m’emporte, où qu’il m’emporte. Ton don nous enflamme et nous emporte en haut ; il nous embrase et nous partons… Ton feu, ton bon feu, nous fait brûler et nous allons, nous montons vers la paix de la Jérusalem céleste – car j’ai trouvé ma joie quand on m’a dit : « Allons dans la maison du Seigneur ! » (Ps 121,1) C’est là où la bonne volonté nous conduira pour être à notre place, là où nous ne désirerons rien de plus que d’y demeurer pour l’éternité.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Les Confessions, XIII, 9

 

 

 

Bulletin février 2018

mardi 27 février 2018

bulletin fevrier 2018

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Le mardi de la 2e semaine de Carême

mardi 27 février 2018

La providence de Dieu, qui veille à donner à chacun de nous ce qui lui est bon, a mené à nous toutes choses pour nous porter à l’humilité. Car si tu t’enorgueillis des grâces de la providence, celle-ci t’abandonne, et tu retombes… Sache donc qu’il ne t’appartient pas, ni à toi ni à ta vertu, de résister aux tendances mauvaises, mais que seule la grâce te tient dans sa main, pour que tu ne craignes pas… Gémis, pleure, souviens-toi de tes fautes au temps de ton épreuve afin d’être délivré de l’orgueil et d’acquérir l’humilité. Cependant ne désespère pas. Prie Dieu humblement de pardonner tes péchés.

L’humilité, même sans les œuvres, efface beaucoup de fautes. Mais au contraire les œuvres sans elle ne servent à rien ; elles nous préparent même bien des maux. Obtiens donc par l’humilité le pardon de tes injustices. Ce que le sel est à toute nourriture, l’humilité l’est à toute vertu. Elle peut briser la force de nombreux péchés… Si nous la possédons, elle fait de nous des fils de Dieu, et elle nous mène à Dieu sans même le secours des œuvres bonnes. C’est pourquoi en dehors d’elle toutes nos œuvres sont vaines, sont vaines toutes les vertus, et sont vaines toutes les peines.

Isaac le Syrien (7e siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques, 1ère série n°49 (trad. DDB 1981, p.273)

 

 

 

« Soyez miséricordieux comme votre Père. »

lundi 26 février 2018

Je suis habitée par le sentiment que sans cesse, partout, est revécue la Passion du Christ. Sommes-nous prêts à participer à cette Passion ? Sommes-nous prêts à partager les souffrances des autres, non seulement là où domine la pauvreté mais aussi partout sur la terre ? Il me semble que la grande misère et la souffrance sont plus difficiles à résoudre en Occident. En ramassant quelqu’un d’affamé dans la rue, en lui offrant un bol de riz ou une tranche de pain, je peux apaiser sa faim. Mais celui qui a été battu, qui ne se sent pas désiré, aimé, qui vit dans la crainte, qui se sait rejeté par la société, celui-là éprouve une forme de pauvreté bien plus profonde et douloureuse. Et il est bien plus difficile d’y trouver un remède.

Les gens ont faim de Dieu. Les gens sont avides d’amour. En avons-nous conscience ? Le savons-nous ? Le voyons-nous ? Avons-nous des yeux pour le voir ? Si souvent, notre regard se promène sans se poser. Comme si nous ne faisions que traverser ce monde. Nous devons ouvrir nos yeux, et voir.

Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (trad. Il n’y a pas de plus grand amour, Lattès 1997, p. 65)