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Archive pour le mot-clef ‘St Jacques’

« Venez au repas de noce. »

jeudi 20 août 2015

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Les femmes ne sont pas aussi étroitement unies à leurs maris que l’Eglise au Fils de Dieu. Quel autre époux que notre Seigneur est jamais mort pour son épouse, et quelle épouse a jamais choisi comme époux un crucifié ? Qui a jamais donné son sang en présent à son épouse, sinon celui qui est mort sur la croix et a scellé son union nuptiale par ses blessures ? Qui a-t-on jamais vu mort, gisant au banquet de ses noces, avec, à son côté, son épouse qui l’étreint pour être consolée ? A quelle autre fête, à quel autre banquet, a-t-on distribué aux convives, sous la forme du pain, le corps de l’époux ?

La mort sépare les épouses de leurs maris, mais ici elle unit l’Epouse à son Bien-aimé. Il est mort sur la croix, a laissé son corps à sa glorieuse Epouse, et maintenant, à sa table, chaque jour, elle le prend en nourriture… Elle s’en nourrit sous la forme du pain qu’elle mange et sous la forme du vin qu’elle boit, afin que le monde reconnaisse qu’ils ne sont plus deux, mais un seul.

Saint Jacques de Saroug (v. 449-521), moine et évêque syrien
Homélie sur le voile de Moïse (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 296)

 

 

 

Fête de saint Jacques (le majeur), apôtre

samedi 25 juillet 2015

St Jacques

Jacques, fils de Zébédée, appelé aussi Jacques le Majeur, appartient, avec Pierre et Jean, au groupe des trois disciples privilégiés qui sont admis par Jésus à assister à des moments importants de sa vie. Il a pu participer, avec Pierre et Jean, au moment de l’agonie de Jésus au jardin de Gethsémani et à l’événement de la Transfiguration de Jésus. Il s’agit donc de situations très différentes l’une de l’autre. En un cas, Jacques fait l’expérience avec les deux autres apôtres de la gloire du Seigneur, il le voit en conversation avec Moïse et Élie, il voit transparaître la splendeur divine en Jésus. Dans l’autre, il se trouve devant la souffrance et l’humiliation, il voit de ses propres yeux combien le Fils de Dieu s’humilie en se faisant obéissant jusqu’à la mort. Certainement, cette seconde expérience a été pour lui une occasion de mûrir dans la foi, pour corriger l’interprétation unilatérale, triomphaliste, de la première : il a dû entrevoir que le Messie attendu par le peuple juif comme un triomphateur, en réalité n’était pas auréolé seulement d’honneur et de gloire, mais aussi de souffrances et de faiblesse. La gloire du Christ se réalise précisément dans la croix, dans la participation à nos souffrances.

Cette maturation dans la foi a été menée à son achèvement par l’Esprit Saint à la Pentecôte, de sorte que lorsque vint le moment du suprême témoignage, Jacques ne fuit pas. Au début des années 40 du premier siècle, le roi Hérode Agrippa, neveu d’Hérode le Grand, comme nous en informe Luc, « se mit à maltraiter certains membres de l’Église. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter » (Ac 12,1-2)… De saint Jacques, donc, nous pouvons apprendre bien des choses : la promptitude à accueillir l’appel du Seigneur même quand il nous demande de quitter la « barque » de nos sécurités humaines (Mt 4,21), l’enthousiasme à le suivre sur les routes qu’il nous indique au delà de toutes nos présomptions illusoires, la disponibilité à témoigner de lui avec courage, si c’est nécessaire jusqu’au sacrifice suprême de la vie. Ainsi Jacques le Majeur se présente à nous comme un exemple éloquent de généreuse adhésion au Christ. Lui qui, initialement, avait demandé par l’intermédiaire de sa mère à siéger aux côtés du Maître dans son Royaume, a été précisément le premier à boire le calice de la Passion, à partager avec les apôtres le martyre.

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Audience générale du 21/6/06 (trad. DC n° 2362 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

St Jacques le Majeur, apôtre et martyr († v. 42)

vendredi 25 juillet 2014

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J

acques le Majeur, fils de Zébédée et de Salomé, était frère de saint Jean l’Évangéliste. On le surnomma le Majeur, pour le distinguer de l’Apôtre du même nom surnommé le Mineur, qui fut évêque de Jérusalem. Il était de Galilée et vint au monde douze ans avant Jésus-Christ. Il exerçait la profession de pêcheur, ainsi que son père et Jean, son frère. Un jour qu’ils nettoyaient leurs filets dans une barque sur les bords du lac de Génésareth, Jésus appela les deux frères ; à l’instant, quittant leur barque et leur père, ils se mirent à sa suite et furent bientôt agrégés au collège des Apôtres.

Le choix que Jésus fit des deux frères pour être, avec Pierre, témoins de sa Transfiguration, et plus tard de sa prière au Jardin des Oliviers, montre assez l’affection dont Il les honorait. Après la dispersion des Apôtres, Jacques le Majeur vint en Espagne, dont Dieu le destinait à faire la conquête. Il la parcourut en tous sens et la féconda de ses sueurs ; mais il ne put convertir que neuf disciples. N’est-ce pas un sujet de consolation pour les prédicateurs dont les efforts ne sont pas toujours couronnés de succès ? Dieu se plaît ainsi à éprouver ses envoyés; ils sèment, d’autres recueilleront la moisson.

Du reste, Jacques eut une grande consolation: la Sainte Vierge, vivante encore, lui apparut et lui demanda de construire, en son honneur, une chapelle qui serait une protection pour l’Espagne. La Sainte Vierge a maintes fois prouvé depuis aux Espagnols qu’ils étaient sous sa sauvegarde.

Saint Jacques revint à Jérusalem, y prêcha la foi de Jésus-Christ et convertit beaucoup de personnes. L’Apôtre gagna à Jésus-Christ deux magiciens qui avaient cherché à le confondre par leur art diabolique. Un jour qu’il prêchait, une émeute, préparée à l’avance, se souleva contre lui ; on le conduisit au gouverneur Hérode, en disant : « Il séduit le peuple, il mérite la mort. » Hérode, homme sans conscience, visant avant tout à plaire, commanda de trancher la tête au saint Apôtre.

Le glorieux martyr appartenait à l’Espagne, qu’il avait évangélisée. Sa dépouille mortelle y fut conduite par quelques disciples. Il n’est peut-être pas au monde un ancien pèlerinage plus célèbre que celui de Saint-Jacques de Compostelle. Saint Jacques a été souvent le défenseur de l’Espagne contre les Sarrasins.

Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Jacques le Majeur 
[AllemandAnglaisCroateEspagnolFrançaisItalienPortugais]

Sources principales : Abbé L. Jaud (Vie des Saints…) ; vatican.va (« Rév. x gpm »).

 

 

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Fête des saints Philippe et Jacques (le mineur), apôtres

samedi 3 mai 2014

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En lisant les Écritures, il apparaît clairement que la proposition de l’Évangile ne consiste pas seulement en une relation personnelle avec Dieu… La proposition est le Royaume de Dieu (Lc 4,43) ; il s’agit d’aimer Dieu qui règne dans le monde. Dans la mesure où il réussira à régner parmi nous, la vie sociale sera un espace de fraternité, de justice, de paix, de dignité pour tous. Donc, aussi bien l’annonce que l’expérience chrétienne tendent à provoquer des conséquences sociales. Cherchons son Royaume : « Cherchez d’abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt 6,33). Le projet de Jésus est d’instaurer le Royaume de son Père ; il demande à ses disciples : « Proclamez que le Royaume des cieux est tout proche » (Mt 10,7).

Anticipé et grandissant parmi nous, le Royaume concerne tout et nous rappelle ce principe de discernement que le pape Paul VI proposait en relation au développement véritable : « Tous les hommes et tout l’homme. » Nous savons que « l’évangélisation ne serait pas complète si elle ne tenait pas compte des rapports concrets et permanents qui existent entre l’Évangile et la vie, personnelle, sociale, de l’homme » (Paul VI). Il s’agit du critère d’universalité, propre à la dynamique de l’Évangile, du moment que le Père désire que « tous les hommes soient sauvés » (1Tm 2,4) et que son dessein de salut consiste à « saisir toutes choses, celles du ciel et celles de la terre, sous un seul Seigneur, le Christ » (Ep 1,10). Le mandat est : « Allez dans le monde entier ; proclamez l’Évangile à toute la création » (Mc 16,15), parce que « la création en attente, aspire à la révélation des enfants de Dieu » (Rm 8,19). Toute la création signifie aussi tous les aspects de la nature humaine, de sorte que « la mission de l’annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ a une dimension universelle. Son commandement de charité embrasse toutes les dimensions de l’existence, toutes les personnes, tous les secteurs de la vie sociale et tous les peuples. Rien d’humain ne peut lui être étranger. »

Pape François
Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l’Évangile » §180-181 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

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« Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. »

dimanche 16 mars 2014

transfiguration

Jésus Christ a beaucoup parlé à ses disciples de ses souffrances, de sa Passion et de sa mort, et il leur a prédit les maux qu’ils endureraient eux-mêmes et la mort violente qu’on leur ferait souffrir un jour (Mt 16,21-26). C’est pourquoi, après leur avoir dit des choses si dures et si difficiles, il essaie de les consoler en évoquant les récompenses qu’il donnera quand il viendra dans la gloire de son Père (v. 27)… Par avance, autant qu’ils en étaient capables en cette vie, il veut leur montrer cette grande majesté dans laquelle il devait venir et prévenir ainsi le trouble et la douleur que ses apôtres, et particulièrement saint Pierre, pouvaient ressentir devant sa mort…

« Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean. » Pourquoi ne prend-il que ces trois apôtres ? Sans doute parce qu’ils dépassaient les autres. Saint Pierre, à cause de sa ferveur, son amour ; saint Jean, parce qu’il était le disciple que Jésus aimait (Jn 13,23) ; et saint Jacques, parce qu’il avait dit avec son frère : « Nous pouvons boire ton calice » (Mt 20,22), et parce qu’il a tenu sa parole par la suite (Ac 12,2)…

Pourquoi Jésus fait-il apparaître Moïse et Elie ?… On l’accusait sans cesse de violer la Loi et de blasphémer, s’appropriant une gloire qui ne lui appartenait pas, la gloire du Père… Voulant montrer donc qu’il ne violait pas la Loi et qu’il ne s’attribuait pas une gloire qui ne lui appartenait pas, Jésus invoque l’autorité des deux témoins les plus irréprochables : Moïse, qui avait donné la Loi…, et Elie, qui avait brûlé d’un zèle ardent pour la gloire et le service de Dieu (1R 19,10)… Il voulait aussi enseigner qu’il était le maître de la vie et de la mort, en faisant venir un homme qui était mort et un autre qui avait été transporté vivant par un char de feu (2R 2,11). Et il voulait révéler à ses disciples la gloire de sa croix, consoler Pierre et ses compagnons, effrayés par sa Passion, relever leur courage. Car Moïse et Elie parlaient avec lui de la gloire qu’il devait recevoir à Jérusalem (Lc 9,31), c’est-à-dire qu’ils parlaient de sa Passion, de sa croix, que les prophètes ont toujours appelée sa gloire.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Homélies sur l’évangile de Matthieu, n° 56 ; PG 58, 549

 

 

 

 

Lettre de saint Jacques 5,9-12.

vendredi 28 février 2014

imagesrères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés. Voyez : le Juge est à notre porte.
Frères, prenez pour modèles d’endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur.
Voyez : nous proclamons heureux ceux qui tiennent bon. Vous avez entendu dire comment Job a tenu bon, et vous avez vu ce qu’à la fin le Seigneur a fait pour lui, car le Seigneur est tendre et miséricordieux.
Et avant tout, mes frères, ne faites pas de serment : ne jurez ni par le ciel ni par la terre, ni d’aucune autre manière ; que votre « oui » soit un « oui », que votre « non » soit un « non », ainsi vous ne risquerez pas d’être condamnés.

 

 

 

 

Lettre de saint Jacques 4,1-10.

mardi 25 février 2014

imagesrères, d’où viennent les guerres, d’où viennent les conflits entre vous? N’est-ce pas justement de tous ces instincts qui mènent leur combat en vous-mêmes?
Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien, alors vous tuez ; vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos fins, alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre.
Vous n’obtenez rien parce que vous ne priez pas ; vous priez, mais vous ne recevez rien parce que votre prière est mauvaise : vous demandez des richesses pour satisfaire vos instincts.
Créatures adultères ! Vous savez bien que l’amour pour les choses du monde est hostilité contre Dieu ; donc celui qui veut aimer les choses du monde se pose en ennemi de Dieu.
Vous pensez bien que l’Écriture ne parle pas pour rien quand elle dit : Dieu veille jalousement sur l’Esprit qu’il a fait habiter en nous.
Mais il nous donne une grâce plus grande encore ; c’est ce que dit l’Écriture : Dieu s’oppose aux orgueilleux, aux humbles il accorde sa grâce.
Soumettez-vous donc à Dieu, et résistez au démon : il s’enfuira loin de vous.
Approchez-vous de Dieu, et lui s’approchera de vous. Pécheurs, enlevez la souillure de vos mains ; hommes partagés, purifiez vos cœurs.
Affligez-vous, lamentez-vous et pleurez ; que votre rire se change en lamentations et votre joie en tristesse.
Abaissez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera.

 

 

 

 

3e dimanche de l’Avent

dimanche 15 décembre 2013

Evangile du 3ème dimanche  de l'Avent - Année liturgique AVive Dieu ! Notre Dieu vient parler (dimanche dernier) mais il vient aussi faire : des aveugles il fait des voyants, des boiteux il fait des marcheurs, des morts, il fait des vivants… Comment ne pas se réjouir ? C’est le dimanche de la joie : vive Dieu !

 

Lecture de la lettre de saint Jacques

Frères, en attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. Voyez le cultivateur : il attend les produits précieux de la terre avec patience, jusqu’à ce qu’il ait fait la première et la dernière récoltes.
Ayez de la patience vous aussi, et soyez fermes, car la venue du Seigneur est proche.
Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés. Voyez : le Juge est à notre porte.
Frères, prenez pour modèles d’endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur.

St Philippe et Jacques le Mineur, apôtres (Ier s.)

vendredi 3 mai 2013
P

hilippe était de Bethsaïde, en Galilée, patrie de saint Pierre et de saint André. Le Sauveur, dès les premiers jours de sa vie publique, le rencontra et lui dit : « Suis-Moi ! »

Après la Pentecôte, il alla prêcher dans les immenses contrées de l’Asie supérieure ; il évangélisa longtemps les Scythes, puis les Galates, les Phrygiens, et c’est dans la ville d’Hiérapolis, en Phrygie, qu’il confirma sa prédication par le témoignage de son sang.

Un jour que le peuple offrait de l’encens à un gros serpent qu’il regardait comme une de ses divinités principales, Philippe, saisi de compassion, se jette à terre et supplie Dieu de délivrer ces malheureux de la tyrannie du serpent infernal. L’affreuse bête expire aussitôt. Le peuple se montrait disposé à accepter la doctrine d’un homme qui opérait de telles merveilles ; mais les magistrats et les pontifes s’emparèrent de l’Apôtre, le battirent de verges, le clouèrent à une croix et l’accablèrent de pierres. À sa mort, la terre trembla et plusieurs édifices s’écroulèrent.

J

acques, appelé le Mineur pour le distinguer de Jacques le Majeur, frère de saint Jean, était né à Cana, en Galilée ; il était de la tribu de Juda et cousin de Notre-Seigneur selon la chair. La tradition affirme qu’il ressemblait au Sauveur, et que les fidèles aimaient à regarder en lui une vivante image de leur Maître remonté dans le Ciel. Jacques eut un frère, Apôtre comme lui, nommé Jude, et ses deux autres frères, Joseph et Simon, furent disciples de Jésus.

Après la Pentecôte, quand les Apôtres se partagèrent le monde, Jacques se fixa à Jérusalem, pour la conversion spéciale des Juifs. Son autorité était très grande dans l’Église primitive, et, au concile de Jérusalem, c’est lui qui, le premier après saint Pierre, prit la parole. Il nous reste de lui une belle Épître.

Les conversions nombreuses et éclatantes opérées par son ministère lui suscitèrent des ennemis. Les princes des Juifs le firent monter sur la terrasse du temple et lui dirent : « Juste, nous avons confiance en toi ; parle et dis-nous la vérité sur Jésus ! » Le saint Apôtre s’écria : « Pourquoi m’interrogez-vous sur le Christ ? Il siège dans les Cieux à la droite de la Majesté divine, et un jour Il reviendra sur les nuées du Ciel. » La foule approuvait ces paroles ; mais les chefs, jaloux, précipitèrent le vieillard du haut en bas. Brisé dans sa chute, le martyr trouve encore la force de se mettre à genoux et de prier Dieu pour ses bourreaux, en répétant la parole du Sauveur : « Seigneur, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Un foulon l’étendit mort d’un coup de levier sur la tête.

Pour approfondir, lire les Catéchèses du Pape Benoît XVI :
>>> Jacques le Mineur
>>> Philippe

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950 (« Rév. x gpm »).

 

 

 

 

 

 

 

St Jacques le Majeur, apôtre († c. 42)

mercredi 25 juillet 2012

Saint Jacques le Majeur, fils de Zébédée et de Salomé, était frère de saint Jean l’Évangéliste. On le surnomma le Majeur, pour le distinguer de l’Apôtre du même nom surnommé le Mineur, qui fut évêque de Jérusalem. Il était de Galilée et vint au monde douze ans avant Jésus-Christ. Il exerçait la profession de pêcheur, ainsi que son père et Jean, son frère. Un jour qu’ils nettoyaient leurs filets dans une barque sur les bords du lac de Génésareth, Jésus appela les deux frères ; à l’instant, quittant leur barque et leur père, ils se mirent à sa suite et furent bientôt agrégés au collège des Apôtres.

Le choix que Jésus fit des deux frères pour être, avec Pierre, témoins de sa Transfiguration, et plus tard de sa prière au Jardin des Oliviers, montre assez l’affection dont Il les honorait. Après la dispersion des Apôtres, Jacques le Majeur vint en Espagne, dont Dieu le destinait à faire la conquête. Il la parcourut en tous sens et la féconda de ses sueurs ; mais il ne put convertir que neuf disciples. N’est-ce pas un sujet de consolation pour les prédicateurs dont les efforts ne sont pas toujours couronnés de succès ? Dieu se plaît ainsi à éprouver ses envoyés; ils sèment, d’autres recueilleront la moisson.

Du reste, Jacques eut une grande consolation: la Sainte Vierge, vivante encore, lui apparut et lui demanda de construire, en son honneur, une chapelle qui serait une protection pour l’Espagne. La Sainte Vierge a maintes fois prouvé depuis aux Espagnols qu’ils étaient sous sa sauvegarde.

Saint Jacques revint à Jérusalem, y prêcha la foi de Jésus-Christ et convertit beaucoup de personnes. L’Apôtre gagna à Jésus-Christ deux magiciens qui avaient cherché à le confondre par leur art diabolique. Un jour qu’il prêchait, une émeute, préparée à l’avance, se souleva contre lui ; on le conduisit au gouverneur Hérode, en disant : « Il séduit le peuple, il mérite la mort. » Hérode, homme sans conscience, visant avant tout à plaire, commanda de trancher la tête au saint Apôtre.

Le glorieux martyr appartenait à l’Espagne, qu’il avait évangélisée. Sa dépouille mortelle y fut conduite par quelques disciples. Il n’est peut-être pas au monde un ancien pèlerinage plus célèbre que celui de Saint-Jacques de Compostelle. Saint Jacques a été souvent le défenseur de l’Espagne contre les Sarrasins.
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Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

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