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Archive pour le mot-clef ‘St André de Crête’

Fête de la Nativité de la Vierge Marie

samedi 8 septembre 2018

Nous ne vivons plus sous l’esclavage des éléments du monde, comme dit l’apôtre Paul ; nous ne sommes plus asservis au joug de la lettre de la loi (Col 2,8 ; Rm 7,6). En effet, c’est en cela que consiste l’essentiel des bienfaits du Christ ; c’est là que le mystère se manifeste, que la nature est renouvelée : Dieu s’est fait homme et l’homme assumé est divinisé. Il a donc fallu que la splendide et très manifeste habitation de Dieu parmi les hommes soit précédée par une introduction à la joie, d’où découlerait pour nous le don magnifique du salut. Tel est l’objet de la fête que nous célébrons : la naissance de la Mère de Dieu inaugure le mystère qui a pour conclusion et pour terme l’union du Verbe avec la chair… C’est maintenant que la Vierge vient de naître, qu’elle se prépare à être la mère du Roi universel de tous les siècles… C’est alors que nous recevons du Verbe un double bienfait : il nous conduit à la vérité, et il nous détache de la vie d’esclavage sous la lettre de la loi. De quelle manière, par quelle voie ? Sans aucun doute, parce que l’ombre s’éloigne à l’avènement de la lumière, parce que la grâce substitue la liberté à la lettre. La fête que nous célébrons se trouve à cette frontière, car elle fait la liaison entre la vérité et les images qui la préfiguraient, elle substitue le nouveau à l’ancien… Que toute la création chante et danse, qu’elle contribue de son mieux à la joie de ce jour ! Que le ciel et la terre forment aujourd’hui une seule assemblée. Que tout ce qui est dans le monde et au-dessus du monde s’unisse dans le même concert de fête. Aujourd’hui, en effet, s’élève le sanctuaire créé où résidera le Créateur de l’univers ; et une créature, par cette disposition toute nouvelle, est préparée pour offrir au Créateur une demeure sacrée.

Saint André de Crète (660-740), moine et évêque

 

 

 

 

Dimanche des Rameaux et de la Passion

dimanche 25 mars 2018

Courage, fille de Sion, ne crains pas : « Ton roi s’avance vers toi ; il est humble, et monté sur un âne, le petit d’une ânesse ». Il vient, lui qui est partout présent et remplit l’univers, il s’avance pour accomplir en toi le salut de tous. Il vient, « lui qui n’est pas venu appeler les justes mais les pécheurs à la conversion », pour faire sortir du péché ceux qui s’y sont fourvoyés. Ne crains donc pas : « Dieu est au milieu de toi, tu es inébranlable ». Accueille en élevant les mains celui dont les mains ont dessiné tes murailles. Accueille celui qui a accepté en lui-même tout ce qui est nôtre, sauf le péché, pour nous assumer en lui… Réjouis-toi, fille de Jérusalem, chante et danse de joie… « Resplendis, car voici ta lumière, et la gloire du Seigneur se lève sur toi. »

Quelle est cette lumière ? « Celle qui illumine tout homme qui vient au monde » : la lumière éternelle… apparue dans le temps ; lumière manifestée dans la chair et cachée par cette nature humaine ; lumière qui a enveloppé les bergers et conduit les mages ; lumière qui était dans le monde dès le commencement, par qui le monde a été fait et que le monde n’a pas connue ; lumière qui est venue chez les siens et que les siens n’ont pas reçue.

Et la gloire du Seigneur, quelle est-elle ? C’est sans aucun doute la croix sur laquelle a été glorifié le Christ, lui, la splendeur de la gloire du Père. Lui-même le disait à l’approche de sa Passion : « Maintenant, dit-il, le Fils de l’homme est glorifié et Dieu est glorifié en lui, et il le glorifiera bientôt ». La gloire dont il parle ici, c’est sa montée sur la croix. Oui, la croix est la gloire du Christ et son exaltation. Il l’a dit : « Quand je serai élevé de terre, j’attirerai tout à moi ».

Saint André de Crète (660-740), moine et évêque
Sermon pour les Rameaux ; PG 97, 1002 (trad. Orval)

(Références bibliques : Za 9,9 ; Lc 5,32 ; Ps 45,6 ; Is 60,1 ; Jn 1,9-11 ; He 1,3 ; Jn 13,31-32 ; Jn 12,32)