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Archive pour le mot-clef ‘silence’

« Celui qui vient du ciel rend témoignage de ce qu’il a vu et entendu. »

jeudi 11 avril 2013

Supposons qu’en quelqu’un se taisent les agitations de la chair, que se taisent toutes les illusions de la terre, des eaux, de l’air, et même les cieux. Supposons que l’âme elle-même fasse silence et se dépasse en ne pensant plus à soi : silence des songes et silence des rêveries de l’imagination. Supposons qu’en quelqu’un toute langue, tout signe passager, fasse silence, que tout se taise — car pour qui peut l’entendre, toutes choses disent : « Nous ne nous sommes pas faites nous-mêmes ; notre Créateur c’est celui qui demeure éternellement » (cf Ps 99,3.5). Supposons donc que, cela dit, toute chose fasse silence, dressant l’oreille vers son Créateur, et que lui seul parle, non par ses œuvres mais par lui-même, nous faisant entendre sa Parole sans une langue de chair ou la voix d’un ange ou le fracas d’une nuée (Ex 19,16) ou le clair-obscur d’une parabole. Si lui-même, que nous aimons dans ces choses, se faisait entendre sans elles…et si notre pensée atteignait la Sagesse éternelle qui demeure au-dessus de tout…, ne serait-ce pas alors l’accomplissement de cette parole : « Entre dans la joie de ton Maître » ? (Mt 25,21)

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Les Confessions, IX, 10

 

 

 

Dans le silence…

jeudi 6 décembre 2012

Tous nous devons consacrer du temps au silence et à la contemplation, surtout si nous vivons dans de grandes villes comme Londres et New York, où tout n’est qu’agitation. Voilà pourquoi j’ai décidé d’ouvrir notre première maison de sœurs contemplatives, dont la vocation est de prier pendant la plus grande partie de la journée, à New York plutôt que sur l’Himalaya, car je sentais que ce sont les grandes villes qui avaient le plus besoin de silence et de contemplation.

Je commence toujours ma prière par le silence, car c’est dans le silence du cœur que Dieu parle. Dieu est l’ami du silence : nous devons écouter Dieu, parce que ce ne sont pas nos paroles qui comptent, mais ce que lui nous dit et ce qu’il dit à travers nous. La prière nourrit l’âme : ce que le sang est au corps, la prière l’est à l’âme. Elle nous rapproche de Dieu ; elle nous donne un cœur purifié et net. Un cœur pur peut voir Dieu (Mt 5,8), lui parler et voir son amour en la personne de chacun de nos frères humains. Si votre cœur est pur, vous êtes transparent devant Dieu, vous ne lui dissimulez rien, et alors il peut enlever de votre cœur ce qu’il veut.

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
A Simple Path, p. 7

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