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Archive pour le mot-clef ‘sel’

« Vous êtes le sel de la terre. Vous êtes la lumière du monde. »

mardi 12 juin 2018

 

Le Seigneur a dit à ses apôtres : « Vous êtes la lumière du monde ». Comme elles sont justes les comparaisons que le Seigneur emploie pour désigner nos pères dans la foi ! Il les appelle « sel », eux qui nous enseignent la sagesse de Dieu, et « lumière », eux qui chassent de nos cœurs l’aveuglement et les ténèbres de notre incrédulité. C’est donc à juste titre que les apôtres reçoivent le nom de lumière : ils annoncent dans l’obscurité du monde la clarté du ciel et la splendeur de l’éternité. Pierre n’est-il pas devenu pour le monde entier et pour tous les fidèles une lumière, quand il a dit au Seigneur : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » ? (Mt 16,16) Quelle plus grande clarté le genre humain aurait-il pu recevoir, que d’apprendre par Pierre que le Fils du Dieu vivant était le créateur de sa lumière ?

Et saint Paul n’est pas une moins grande lumière pour le monde : alors que toute la terre était aveuglée par les ténèbres de la malfaisance, il est monté jusqu’au ciel (2Co 12,2) et, à son retour, il a révélé les mystères de la splendeur éternelle. C’est pourquoi il n’a pu ni se cacher, telle la ville fondée sur une montagne, ni se laisser mettre sous le boisseau, car le Christ, par la lumière de sa majesté, l’avait enflammé comme une lampe de choix, remplie de l’huile du Saint Esprit. C’est pourquoi, mes bien-aimés, si, renonçant aux illusions de ce monde, nous avons à cœur de rechercher la saveur de la sagesse de Dieu, goûtons au sel des apôtres.

Sermon atttribué à saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
(trad. in Kephas, vol. 1, p. 554 rev.)

 

 

 

« Jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

dimanche 20 juillet 2014

261902Si quelqu’un pétrit de la farine sans y mêler du levain, il aura beau s’y appliquer, la malaxer et la travailler, la pâte ne lèvera pas et ne pourra pas servir d’aliment. Mais quand on y a mélangé du levain, celui-ci tire à lui toute la pâte et la fait lever toute entière, comme dans la comparaison que le Seigneur a appliquée au Royaume… Il en est de même pour la viande : quelque soin qu’on en prenne, si on néglige d’y mettre du sel pour la conserver…, elle sentira mauvais et deviendra impropre à la consommation. D’une manière semblable, représente-toi l’humanité entière comme de la viande ou de la pâte, et pense que la nature divine du Saint Esprit est le sel et le levain qui viennent d’un autre monde. Si le levain céleste de l’Esprit et le sel bon de la nature divine…ne sont pas introduits dans la nature humaine humiliée et mêlés à elle, l’âme ne perdra jamais la mauvaise odeur du péché et elle ne lèvera pas en perdant la lourdeur et le défaut du « levain de la méchanceté » (1Co 5,7)…

Si l’âme s’appuie seulement sur sa propre force et se croit capable d’obtenir par elle-même la réussite complète sans l’aide de l’Esprit, elle se trompe grandement ; elle n’est pas faite pour les demeures du ciel, pas faite pour le Royaume… Si l’homme pécheur ne s’approche pas de Dieu, ne renonce pas au monde, n’attend pas dans l’espérance et la patience un bien étranger à sa propre nature, c’est-à-dire la force du Saint Esprit, si le Seigneur n’instille pas d’en haut sa propre vie divine en cette âme, cet homme ne goûtera jamais la vraie vie…  Par contre, s’il a reçu la grâce de l’Esprit, s’il ne s’en détourne pas, s’il ne l’offense pas par sa négligence et ses mauvaises actions, si, persévérant longtemps ainsi dans le combat, il « n’attriste pas l’Esprit » (Ep 4,30), il aura le bonheur d’obtenir la vie éternelle.

Homélie attribuée à saint Macaire d’Égypte (?-390), moine
N°24, 4 ; PG 34, 662 (trad. cf coll. Spi. Or. 40, Bellefontaine, p. 239 et Matthieu commenté, coll. Pères dans la foi, p. 95)

 

 

 

Lumière du monde

lundi 7 février 2011

Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde. Mais si vous manquez à votre mission, vous deviendrez un sel insipide et inutile. Rien ne pourra plus vous rendre la saveur si Dieu n’a pu vous la donner si, en ayant reçu le don, vous lui avez fait perdre sa saveur en le diluant dans les eaux fades et souillées de l’humanité, en l’adoucissant avec la douceur corrompue des sens, en mêlant au sel pur de Dieu des déchets et des déchets d’orgueil, de convoitise, de gourmandise, de luxure, de colère, de paresse, de sorte que l’on a un grain de sel pour sept fois sept grains de chaque vice. Votre sel alors n’est qu’un mélange de pierraille où se trouve perdu le pauvre grain de sel, de pierraille qui grince sous les dents, qui laisse dans la bouche un goût de terre et rend la nourriture répugnante et désagréable. Il n’est même plus bon pour des usages inférieurs car un savoir pétri des sept vices nuirait même aux missions humaines. Et alors le sel n’est bon qu’à être jeté et à être foulé aux pieds insouciants des hommes. Que de peuple, que de peuple pourra ainsi piétiner les hommes de Dieu ! Car ces appelés auront permis au peuple insouciant de les piétiner, car ils ne sont plus la substance vers laquelle on accourt pour trouver la saveur de choses nobles, célestes, mais ils seront uniquement: des déchets.
Vous êtes la lumière du monde. Vous êtes comme ce sommet qui a été le dernier à perdre le soleil et le premier à recevoir la lumière argentée de la lune. Celui qui se trouve en haut brille, et on le voit car l’œil, même le plus distrait, se pose parfois sur les hauteurs. Je dirais que l’œil matériel, dont on dit qu’il est le miroir de l’âme, reflète le désir de l’âme, le désir souvent inaperçu, mais toujours vivant tant que l’homme n’est pas un démon, le désir des hauteurs, des hauteurs où la raison place instinctivement le Très-Haut. Et en cherchant les Cieux il lève, au moins quelquefois dans le courant de la vie, l’œil vers les hauteurs.

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L’Evangile selon Maria Valtorta