Archive pour le mot-clef ‘sang’
« L’homme se leva et le suivit. »
samedi 14 janvier 2012Mon bien-aimé Rédempteur, voici mon cœur, je te le donne tout entier ; il n’est plus à moi, il est à toi. En entrant dans le monde, tu as offert au Père Éternel, offert et donné toute ta volonté, comme tu nous l’apprends par la bouche de David : « Il est écrit de moi dans le rouleau du livre de la Loi, que je ferai ta volonté. C’est ce que j’ai toujours voulu, ô mon Dieu » (Ps 39,8-9). De même, mon bien-aimé Sauveur, je t’offre aujourd’hui toute ma volonté. Autrefois elle t’a été rebelle, c’est par elle que je t’offensais. Maintenant je regrette de tout mon cœur l’usage que j’en ai fait, toutes les fautes qui m’ont misérablement privé de ton amitié. Je m’en repends profondément, et cette volonté je te la consacre sans réserve.
« Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » (Ac 22,10) Seigneur, dis-moi ce que tu demandes de moi : je suis prêt à faire tout ce que tu désires. Dispose de moi et de ce qui m’appartient comme il te plaira : j’accepte tout, je consens à tout. Je sais que tu cherches mon plus grand bien : « Je remets donc entièrement mon âme entre tes mains » (Ps 30,6). Par miséricorde, aide-la, conserve-la, fais qu’elle soit toujours à toi, et toute à toi, puisque « tu l’as rachetée, Seigneur, Dieu de vérité », au prix de ton sang (Ps 30,6).
Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), évêque et docteur de l’Église
6e Discours pour la neuvaine de Noël (trad. Éds Saint-Paul 1993, p. 94 rev.)
Saint Sacrement
jeudi 23 juin 2011
La solennité du Saint Sacrement est célébrée en principe le jeudi suivant la fête de la Trinité (soixante jours après Pâques). En France, ce jour n’étant pas férié, elle est reportée au dimanche. Longtemps connue sous le nom de Fête-Dieu, cette solennité veut célébrer le don que fit le Christ de son Corps et de son Sang pour le salut du monde. Elle fut officiellement introduite dans la liturgie par le pape Urbain IV en 1264. Il s’agissait alors d’affirmer de manière solennelle la présence du Christ dans le pain et le vin, contre l’hérésie cathare qui la niait.
La charge de la Parole et le souci avec lequel nous vous avons engendrés pour que le Christ soit formé en vous nous poussent à vous dire ce que signifie ce sacrement si grand et si divin, ce remède si célèbre et si noble, ce sacrifice si pur et si facile : ce n’est plus dans une seule cité terrestre, Jérusalem, ni dans le tabernacle qui a été fait par Moïse, ni dans le Temple qui a été construit par Salomon – tout cela n’était que l’ombre des réalités à venir – mais c’est du lever du soleil jusqu’au couchant, comme l’ont prédit les Prophètes, qu’on immole et qu’on offre à Dieu cette victime de louanges selon la grâce du Nouveau Testament.
On ne va plus chercher dans les troupeaux une victime sanglante, on n’approche plus de l’autel de Dieu une brebis ou un bouc, mais, désormais, le sacrifice de notre temps, c’est le corps et le sang du prêtre lui-même. C’est de ce prêtre qu’il a été prédit dans le psaume : « Tu es prêtre à jamais selon l’ordre de Melchisédech. » Or, nous lisons dans la Genèse et nous tenons que Melchisédech, prêtre du Très-Haut, présenta du pain et du vin quand il bénit notre père Abraham. […]
Recevez donc et mangez le corps du Christ, puisque dans le corps du Christ vous êtes devenus maintenant les membres du Christ. Recevez et buvez le sang du Christ. Pour ne pas vous laisser disperser, mangez celui qui est votre lien ; pour ne pas paraître sans valeur à vos yeux, buvez celui qui est le prix dont vous avez été payé.
Quand vous mangez cette nourriture et buvez cette boisson, elles se changent en vous ; ainsi vous aussi vous êtes changés au corps du Christ si vous vivez dans l’obéissance et la ferveur. Si vous avez la vie en lui, vous serez une chair avec lui. Car ce sacrement ne vous présente pas le corps du Christ pour vous séparer de lui. L’Apôtre nous rappelle que ceci a été prédit dans la Sainte Écriture : « Ils seront deux en une seule chair. »
Ailleurs, il dit à propos de l’eucharistie elle-même : « Nous sommes un seul pain, un seul corps, si nombreux que nous soyons. » Vous commencez donc à recevoir ce que vous avez commencé d’être.
Extrait d’un sermon de saint Augustin († 430).
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Ma chair est la vraie nourriture
vendredi 13 mai 2011Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,52-59.
Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel : il n’est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Voilà ce que Jésus a dit, dans son enseignement à la synagogue de Capharnaüm.
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Fête du très Précieux Sang
jeudi 1 juillet 2010Le Précieux Sang est une source intarissable dont les eaux fécondes coulent sur les âmes et les emportent dans leur cours vers l’abîme sans fond de l’amour. Travaillons donc à développer de plus en plus dans nos âmes cette dévotion précieuse que l’Eglise cherche aujourd’hui à raviver en nous.
« ô Sang très-précieux, source de la vie éternelle, prix et rançon de l’univers, bain sacré de nos âmes, qui défendez sans cesse la cause des hommes près du trône de la suprême miséricorde, je vous adore profondément.
Je voudrais, s’il était possible, compenser les injures et les outrages que vous recevez continuellement de la part des hommes, et surtout de la part de ceux qui osent vous blasphémer. Qui pourrait ne pas bénir ce sang d’une valeur infinie, ne pas être enflammé d’amour pour Jésus qui l’a répandu ? Que serais-je devenu si je n’avais été racheté par ce sang divin, que l’amour a fait sortir jusqu’à la dernière goutte des veines de mon Sauveur ? ô amour immense, qui avez donné ce baume salutaire ! ô baume inestimable, qui provenez de la source d’un amour infini ! Je vous en conjure, que tous les coeurs et toutes les langues vous louent, vous bénissent et vous rendent grâce, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. – Amen. »
L’Histoire de l’Église, c’est l’histoire du Précieux Sang. « C’est par lui, et non par le sang des taureaux et des boucs, que nous avons été rachetés; c’est par Son propre Sang que le Christ est entré une fois pour toutes dans le Saint des Saints, après avoir acquis une rédemption éternelle, » déclare saint Paul, le premier docteur du Précieux Sang.
Le sang des Martyrs et les sueurs des Saints de tous les temps sont le prolongement du Précieux Sang de Jésus-Christ. Chacun d’eux ne pouvait-il pas répéter avec saint Paul: « J’achève en ma propre chair ce qui manque aux souffrances de Jésus-Christ. »