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Archive pour le mot-clef ‘royauté’

Le Christ, Roi de l’univers

mercredi 17 novembre 2010

Dimanche prochain est le dernier dimanche de l’année liturgique : la fête du Christ-Roi. Elle révèle le paradoxe de la foi chrétienne : le Christ –Roi, c’est le Christ en croix (Évangile), le Crucifié. En donnant Sa vie, le Christ vient tout réconcilier “ en faisant la paix par le sang de Sa Croix ” (2° lecture). Les voies du Seigneur ne sont pas celles des hommes. Déjà, dans l’Ancien Testament, Dieu avait choisi un berger, David, pour être roi sur Israël (1° lecture). Et “ la maison de David ” devient le siège du droit, l’habitation du Seigneur (Psaume). Tous les textes nous invitent à glorifier un Roi qui se fait serviteur extrême.

En ce temps de fête qui conclut cette année liturgique (année C), nous vous proposons du jeudi 18 novembre au vendredi 26 novembre 2010, à la demande du Ciel, une neuvaine au Christ Roi.

Neuvaine pour le temps de la fête du Christ Roi

La Neuvaine consiste à réciter une fois par jour pour une période de 9 jours un Notre Père, un Je Vous salue Marie et un Gloire au Père, suivez de cette prière :

Seigneur Jésus, en ce jour où nous proclamons Ta Royauté, où nous sommes tellement heureux de Te dire notre louange, donne-nous d’abandonner toutes nos vérités tellement étriquées pour embrasser l’unique Vérité que Tu es.

Accueille-nous dans Ta Miséricorde. Viens régner dans nos cœurs, viens y établir la paix que Toi seul peux donner. Accorde-nous de vivre selon la loi de Ton Royaume : grave-la en nos cœurs par le feu de Ton Esprit. Apprends-nous l’obéissance amoureuse des fils de roi et viens occuper toute la place en nos âmes : entraîne-nous dans un total abandon à la volonté du Père.

Nous T’acclamons et nous Te choisissons comme notre Roi, Toi notre Sauveur, « l’alpha et l’oméga, Celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant. « Tu as les Paroles de la Vie éternelle », et Toi seul peux combler nos cœurs et donner un sens à nos vies.

A toi soient le règne la puissance et la Gloire, pour les siècles et les siècles. Amen !

Un peu d’histoire…

mardi 1 septembre 2009

Nous sommes encore très proches de la solennité de l’Assomption. On parle souvent de la « France comme Fille aînée de l’Eglise », et l’on sait moins que c’est le roi Louis XIII, fils du protestant converti au catholicisme Henri IV, qui a consacré notre pays à Notre Dame de l’Assomption !

Le 10 février 1638, le roi de France Louis XIII, pour proclamer sa reconnaissance ainsi que celle de tout son royaume à la Vierge Marie, après la naissance d’un héritier -le futur Louis XIV- et pour lui prouver sa confiance absolue, formule un voeu de consécration de lui-même, de sa famille et de la France, à Notre Dame de l’Assomption. Ce voeu a été publié sous la forme d’un édit royal.

« (…)Prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets. Tant de grâces si évidentes font que pour n’en différer pas la reconnaissance, sans attendre la paix, qui nous viendra de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligés, nous prosternant aux pieds de sa majesté divine que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée croix, où nous vénérons l’accomplissement des mystères de notre rédemption par la vie et la mort du Fils de Dieu en notre chair, de nous consacrer à la grandeur de Dieu par son Fils rabaissé jusqu’à nous et à ce Fils par sa Mère élevée jusqu’à lui ; en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et tous nos sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte Trinité, par son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et exemple, nos mains n’étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter, les rendront hosties agréables et c’est chose bien raisonnable qu’ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces. A ces causes, nous avons déclaré et déclarons que prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume contre l’effort de tous ses ennemis, que, soit qu’il souffre le fléau de la guerre, ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre coeur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés en ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de l’Eglise cathédrale de Paris avec une image de la Vierge qui tienne en ses bras celle de son précieux Fils descendu de la Croix et où nous serons représentés aux pieds du Fils et de la Mère comme leur offrant notre couronne et notre sceptre (…) ». Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre.

Lors de la proclamation du voeu de Louis XIII, la Reine Anne d’Autriche son épouse, est enceinte depuis deux mois. Le 5 septembre 1638, elle accouche d’un garçon que l’on prénomme Louis-Dieudonné et qui deviendra Louis XIV. Quant à la fête de l’Assomption, le 15 août, elle est officiellement, depuis le voeu de Louis XIII, une fête nationale française ; avant même que soit au 20ème siècle le dogme marial que l’on connaît !!! … Le roi Louis XIII, par suite à sa victoire conséquente au siège de la Rochelle en 1628, avait déjà décidé la construction de l’église Notre-Dame-des-Victoires ; aujourd’hui célébrissime sanctuaire marial.