ACCUEIL

Archive pour le mot-clef ‘regard’

« Hérode cherchait à le voir… »

jeudi 28 septembre 2017

Jesus-Christ-Shines

Le Seigneur n’est vu en ce monde que lorsqu’il le veut. Quoi d’étonnant ? À la résurrection même, il n’est donné de voir Dieu qu’à ceux qui ont le cœur pur : « Bienheureux les cœurs purs, car ce sont eux qui verront Dieu » (Mt 5,8). Que de bienheureux il avait énumérés déjà, et pourtant il ne leur avait pas promis cette possibilité de voir Dieu. Si donc ceux qui ont le cœur pur verront Dieu, assurément les autres ne le verront pas… ; celui qui n’a pas voulu voir Dieu ne peut voir Dieu.

Car ce n’est pas dans un lieu que l’on voit Dieu, mais par un cœur pur. Ce ne sont pas les yeux du corps qui cherchent Dieu ; il n’est pas embrassé par le regard, ni atteint par le toucher, ni entendu en conversation, ni reconnu à sa démarche. On le croit absent et on le voit ; il est présent et on ne le voit pas. D’ailleurs, les apôtres eux-mêmes ne voyaient pas tous le Christ ; c’est pourquoi il leur a dit : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas encore ? » (Jn 14,9) En effet, quiconque a connu « quelle est la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur — l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance » (Ep 3,18-19), celui-là a vu aussi le Christ, il a vu aussi le Père. Car nous autres ce n’est pas selon la chair que nous connaissons le Christ (2Co 5,16) mais selon l’Esprit : « L’Esprit qui est devant notre face, c’est l’Oint du Seigneur, le Christ » (Lm 4,20). Qu’il daigne, en sa miséricorde, nous combler de toute la plénitude de Dieu, afin que nous puissions le voir !

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de St Luc, I, 27 (trad. SC 45, p.60)

 

 

 

« Alors tu verras clair. »

lundi 22 juin 2015

bienveillance

Certaines personnes convertissent en humeur mauvaise tout aliment qu’ils absorbent, même si cet aliment est sain. La faute n’en est pas à l’aliment, mais à leur tempérament qui altère les aliments. De même, si notre âme a une mauvaise disposition, tout lui fait du mal ; elle transforme même les choses utiles en choses nuisibles pour elle. Si on jette un peu d’herbes amères dans un pot de miel, ne vont-elles pas altérer le pot entier, en rendant tout le miel amer ? C’est ce que nous faisons : nous répandons un peu de notre amertume et détruisons le bien du prochain, en le regardant d’après notre mauvaise disposition.

D’autres gens ont un tempérament qui transforme tout en bonnes humeurs, même des aliments mauvais… Les porcs ont une très bonne constitution. Ils mangent des gousses, des noyaux de dattes et des ordures. Pourtant, ils transforment cette nourriture en viande succulente. Nous de même, si nous avons de bonnes habitudes et un bon état d’âme, nous pouvons tirer profit de tout, même de ce qui n’est pas profitable. Le livre des Proverbes dit fort bien : « Celui qui regarde avec douceur, obtiendra miséricorde » (12,13). Mais ailleurs : « A l’homme insensé toutes choses sont contraires » (14,7).

J’ai entendu dire d’un frère que si, allant voir un autre, il trouvait sa cellule négligée et en désordre, il se disait en lui-même : « Comme ce frère est heureux d’être complètement détaché des choses terrestres et de porter si bien tout son esprit en haut, qu’il n’a même plus le loisir de ranger sa cellule ! » S’il allait ensuite chez un autre frère, et trouvait sa cellule rangée, propre et bien en ordre, il se disait : « La cellule de ce frère est aussi nette que son âme. Tel l’état de son âme, tel l’état de sa cellule ! » Jamais il ne disait de quelqu’un : « Celui-ci est désordonné » ou : « Celui-là est frivole ». Grâce à son état excellent, il tirait profit de tout. Que Dieu dans sa bonté nous donne, à nous aussi, un bon état pour que nous puissions profiter de tout et ne jamais mal penser du prochain. Si notre malice nous inspire des jugements ou des soupçons, transformons vite cela en bonne pensée. Car ne pas voir le mal du prochain engendre, Dieu aidant, la bonté.

Dorothée de Gaza (v. 500-?), moine en Palestine
Lettre 1 (trad. cf SC 92, p. 495)

 

 

 

Beauté

jeudi 22 janvier 2015
.576230__jesus-is-risen_p
.
« À moins de regarder une personne et de voir la beauté en elle, nous ne pouvons l’aider en rien. On n’aide pas une personne en isolant ce qui ne va pas chez elle, ce qui est laid, ce qui est déformé.
Le Christ regardait toutes les personnes qu’il rencontrait : la prostituée, le voleur et voyait la beauté cachée chez eux. C’était peut-être une beauté déformée, abîmée, mais elle était néanmoins beauté et Il faisait en sorte que cette beauté rejaillisse.
C’est ce que nous devons apprendre à faire envers les autres.
Mais pour y parvenir, il nous faut avant tout avoir un cœur pur, des intentions pures, l’esprit ouvert, ce qui n’est pas toujours le cas… afin de pouvoir écouter, regarder, et voir la beauté cachée.
Chacun de nous est à l’image de Dieu, et chacun de nous est semblable à une icône endommagée.
Mais si l’on nous donnait une icône endommagée par le temps,
par les événements ou profanée par la haine de l’homme,
nous la traiterions avec tendresse, avec révérence, le cœur brisé.
Peu nous importerait qu’elle soit abîmée ;
c’est au malheur qu’elle soit abîmée que nous serions sensibles.
C’est à ce qui reste de sa beauté, et non à ce qui en est perdu,
que nous attacherions de l’importance.
C’est ainsi que nous devons apprendre à réagir envers chacun… »
 .
Anthony Bloom, moine orthodoxe
petitessoeursjesus.catholique.fr

Plus beau

mardi 4 janvier 2011

C’est comme si tout d’un coup tout devenait plus beau.

C’est comme si tout d’un coup tout devenait plus clair.

Tous les sens en éveil, on redécouvre le monde peu à peu.

C’est un peu comme se réveiller d’une longue nuit et être le témoin d’un spectacle magnifique que l’on a toujours eu devant les yeux mais qu’on ne voyait plus, celui de la vie, de la nature.

C’est un peu comme sortir d’une léthargie profonde ou d’un coma.

Une lumière éclatante, un paysage, une fleur, un être, le bruit de l’eau, la caresse d’une brise, les odeurs de la terre. Tout prend sens, tout prend du relief et la simplicité devient en toute vérité la sophistication suprême.

Et les émotions mêmes, comme révélateur d’une nouvelle réalité, sont exacerbées, transcendées, prolongement des sens et traductrices de ce monde.

Il n’y a plus que des sensations, sans sensiblerie, de l’enthousiasme au sens profond du terme.

Du respect, de l’amour, de la compassion, un regard porté différemment, au delà de toutes les apparences, un sourire du cœur, un battement d’âme et une rencontre d’être à être, d’âme à âme. On peut voir la lumière qui anime cet autre qui est soi, cet autre distinct mais si semblable. L’homme devient un reflet du Créateur, comme l’environnement où il évolue.

Un torrent fort, puissant, emporte tout sur son passage, nettoie en profondeur, purifie, et vous transporte dans son élan, dans son voyage.

Toute la Création dans son immensité, dans sa diversité apparaît belle, simplement belle.

Et l’on redevient humble devant tant de perfection et de beauté.

Et l’on redevient un avec ce tout auquel on appartient.

On voit alors le monde avec les yeux de l’Amour.

On voit alors le monde avec les yeux de Dieu.

Frédéric B.

.

Regard nouveau

lundi 3 janvier 2011


« Quand la neige recouvre les monts, votre regard ignore le temps mais admire la beauté. » Il en est ainsi des éléments naturels de votre monde, car tout ceci est création de Dieu le Père, mais il vous faut voir avec les yeux du cœur.
Voici ces quelques mots afin d’édifier en vous-mêmes le regard du cœur aux merveilles de Dieu le Père, à Son Amour sans fin, à Son Pardon et Sa très grande Miséricorde. A vous, mes enfants, l’Eternel offre Sa Bénédiction: «Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit».

Marie Mère des hommes – décembre 2010

.

.