ACCUEIL

Archive pour le mot-clef ‘recherche’

« La conversion proclamée en son nom… à toutes les nations » (Lc 24,47)

mardi 16 juillet 2019

Race entière des hommes, rois et princes, riches et pauvres, moines et gens du monde (…), écoutez-moi maintenant raconter la grandeur de l’amour de Dieu pour les hommes ! J’ai péché contre lui comme aucun autre homme au monde (…). Pourtant, je le sais, il m’a appelé et j’ai répondu aussitôt. (…) Il m’a appelé à la pénitence, et aussitôt j’ai suivi mon Maître. Quand il s’éloignait, je le poursuivais (…) ; ainsi il partait, il venait, il se cachait, il apparaissait, et moi je ne retournais pas en arrière, je ne me décourageais jamais, je n’ai pas abandonné la course (…).

Quand je ne le voyais pas, je le cherchais. J’étais plein de larmes, j’interrogeais tout le monde, tous ceux qui, un jour, l’avaient vu. Qui est-ce que j’interrogeais ? Pas les sages de ce monde ni les savants, mais les prophètes, les apôtres, les pères — les sages qui possèdent en vérité cette sagesse qu’il est lui-même, lui le Christ, sagesse de Dieu (1Co 1,24). Avec des larmes et une grande peine de cœur je leur demandais de me dire où, un jour, ils l’avaient vu (…). Et, voyant mon désir, voyant que je considérais tout ce qu’il y a dans le monde et le monde lui-même comme rien à mes yeux (…), il s’est fait voir tout entier à moi tout entier. Lui qui est hors du monde et qui porte le monde et tous ceux qui sont dans le monde en les tenant d’une seule main, les choses visibles comme les invisibles (Col 1,16), il est venu à ma rencontre. D’où et comment est-il venu ? Je ne sais pas. (…) La parole est incapable d’exprimer l’inexprimable. Seuls connaissent ces réalités ceux qui les contemplent. C’est pourquoi, ce n’est pas avec des mots mais des actes qu’il faut nous hâter de rechercher, de voir et d’apprendre la richesse des mystères divins, celle que donne le Maître à ceux qui la cherchent.

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022)

 

 

Cathédrale vivante

jeudi 12 février 2015
(…)

26-TOB-ev

Nous sommes souvent tentés de croire que la vocation que Dieu nous donne, est un devoir pénible, une vertu obligatoire et ennuyeuse. Non. Dieu adresse aux hommes un appel à tisser un lien d’amour avec Lui. Il les invite dans sa demeure, les accueille de nouveau dans sa maison quand ils reviennent à son amour. Et non seulement ils peuvent rester avec Lui mais Lui reste dans leur cœur. La philosophie de l’homme dans la quête éternelle de sa maison est la nostalgie de sa patrie, de sa maison natale, comme l’a écrit le philosophe et écrivain allemand Novalis (1772 -1801) : “la philosophie est la nostalgie de retour à la maison”. Eh bien, (…) on arrive à cette maison en suivant le Christ, en Lui demandant où il habite et en demeurant avec Lui.
L’effet le plus admirable de cette démarche est que nous devenons sa demeure. Car se rapprocher de Dieu c’est devenir une cathédrale vivante. En recevant sa Présence en nous, nous comprenons la grandeur de la condition “humaine” à laquelle nous sommes appelés.(…)
Chacun sous des formes différentes, mais nous avons tous en commun de recevoir cette invitation à donner à notre existence la valeur suprême de s’ouvrir à la relation avec Dieu, en disant comme Marie : “Amen, Fiat, que tout se passe pour moi comme tu l’as dit”.
La vocation se caractérise par trois verbes : appeler, écouter, répondre.
Appeler. Excepté les rares appels directs, la vocation se produit par l’intermédiaire d’autres hommes (…)
Ecouter, comme il le fit le petit Samuel qui répondit à Dieu qui l’appelait par son nom “Parle, Seigneur, ton serviteur écoute”.
(…) La recherche doit être mise en question. Il y a, effectivement, recherche et recherche. Il y a celui qui cherche vraiment Dieu et celui qui, en réalité se cherche lui-même.
Donc, la première condition est de vérifier continuellement l’authenticité de sa propre recherche de Dieu. La deuxième est de ne pas chercher à comprendre la vocation comme une recherche visant à ordonner le monde ni à trouver sa place dans le monde, parce que la vocation n’est pas le fruit d’un projet humain ou d’une stratégie d’organisation. Elle est vocation à l’Amour reçu et offert. La vocation n’est pas un choix, c’est être choisi : “Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais c’est moi qui vous ai choisis” (Jn 15, 16).
[La vocation] devint plus claire dans le dialogue avec le Christ : “Que cherchez-vous ?”, “ Maître, où habites-tu?, “Venez et vous verrez”. La recherche n’est jamais finie. La découverte de Dieu n’est jamais terminée. Jésus ne dit pas ce qu’ils verront ni quand. C’est en demeurant avec Lui que l’avenir se dévoilera et s’épanouira. Suivre Jésus ne signifie pas savoir à l’avance où Il nous conduit ; cela veut dire lui faire confiance, pleinement confiance.
Méditation « La vie est vocation à la joie »
Mgr Francesco Follo
ROME, 16 janvier 2015 

Zenit.org