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Archive pour le mot-clef ‘Pentecôte’

Pentecôte, solennité

dimanche 8 juin 2014

Pentecoste_BChers frères et sœurs!

Le jour de la Pentecôte, l’Esprit Saint descendit avec puissance sur les Apôtres ; ainsi commença la mission de l’Église dans le monde. Jésus avait lui-même préparé les Onze à cette mission en leur apparaissant plusieurs fois après sa résurrection (cf. Ac 1, 3). Avant son ascension au Ciel, il leur donna l’ordre de « ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre ce que le Père avait promis » (cf. Ac 1, 4-5) ; il leur demanda en fait de demeurer ensemble pour se préparer à recevoir le don de l’Esprit Saint. Ils se réunirent en prière avec Marie au Cénacle, dans l’attente de l’événement promis (cf. Ac 1, 14).

Demeurer ensemble fut la condition posée par Jésus pour accueillir le don de l’Esprit Saint ; la condition nécessaire pour l’harmonie entre eux fut une prière prolongée. Une formidable leçon pour toute communauté chrétienne est présentée ici. On pense parfois que l’efficacité missionnaire dépend essentiellement d’une programmation attentive, suivie d’une mise en œuvre intelligente à travers un engagement concret. Le Seigneur demande certes notre collaboration, mais avant toute réponse de notre part, son initiative est nécessaire : le vrai protagoniste de l’Église est son Esprit. Les racines de notre être et de notre action se trouvent dans le silence sage et prévoyant de Dieu.

Les images utilisées par saint Luc pour indiquer l’irruption de l’Esprit Saint – le vent et le feu – rappellent le Sinaï, où Dieu s’était révélé au peuple d’Israël et lui avait accordé son alliance (cf. Ex 19, 3sq). La fête du Sinaï, qu’Israël célébrait cinquante jours après Pâques, était la fête du Pacte. En parlant de langues de feu (cf. Ac 2, 3), saint Luc veut représenter la Pentecôte comme un nouveau Sinaï, comme la fête du nouveau Pacte, dans lequel l’Alliance avec Israël est étendue à tous les peuples de la Terre. L’Église est catholique et missionnaire depuis sa naissance. L’universalité du salut est démontrée de manière significative par la liste des nombreuses ethnies auxquelles appartiennent ceux qui écoutent la première annonce des Apôtres (cf. Ac 2, 9-11).

Le Peuple de Dieu, configuré pour la première fois, au Sinaï, est aujourd’hui élargi au point de ne plus connaître aucune frontière de race, de culture, d’espace ou de temps. Contrairement à ce qui s’était produit avec la tour de Babel (cf. Gn 11, 1-9), lorsque les hommes, désireux de construire de leurs mains un chemin vers le ciel, avaient fini par détruire leur capacité même de se comprendre les uns les autres, à la Pentecôte, l’Esprit, à travers le don des langues, montre que sa présence unit et transforme la confusion en communion. L’orgueil et l’égoïsme de l’homme créent toujours des divisions, dressent des murs d’indifférence, de haine et de violence. L’Esprit Saint, en revanche, rend les cœurs capables de comprendre les langues de tous, car il rétablit le pont de la communication authentique entre la Terre et le Ciel. L’Esprit Saint est Amour.

Mais comment entrer dans le mystère de l’Esprit Saint, comment comprendre le secret de l’Amour ? La page de l’Évangile nous conduit aujourd’hui dans le Cénacle où, la dernière Cène étant terminée, un sentiment de désarroi rend les Apôtres tristes. La raison en est que les paroles de Jésus suscitaient en effet des interrogations inquiétantes : Il parle de la haine du monde envers Lui et envers les siens, il parle de son mystérieux départ, et de nombreuses choses restent encore à dire, mais pour le moment les Apôtres ne sont pas en mesure d’en porter le poids (cf. Jn 16, 12). Pour les réconforter, il explique la signification de son départ : il partira, mais reviendra ; en attendant, il ne les abandonnera pas, il ne les laissera pas orphelins. Il enverra le Consolateur, l’Esprit du Père, et ce sera l’Esprit qui fera savoir que une œuvre du Christ est une œuvre d’amour : amour de Celui qui s’est offert, amour du Père qui l’a donné.

Tel est le mystère de la Pentecôte : l’Esprit Saint éclaire l’esprit humain et, en révélant le Christ crucifié et ressuscité, il indique la voie pour devenir davantage semblables à Lui, c’est-à-dire être « expression et instrument de l’amour qui émane de Lui » (Deus caritas est, n. 33). Recueillie avec Marie, comme lors de sa naissance, l’Église prie aujourd’hui :   « >>>Veni Creator Spiritus !– Viens, Esprit Saint, remplis les cœurs de tes fidèles et embrase-les du feu de ton amour ! ». Amen

Homélie du Pape Benoît XVI

Place Saint-Pierre
Dimanche 4 juin 2006

Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).

 

 

 

« Le monde ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure en vous. »

dimanche 25 mai 2014

Viens Esprit Saint

« L’Esprit souffle où il veut », dit Jésus dans son entretien avec Nicodème (Jn 3,8). Nous ne pouvons donc pas tracer, sur le plan doctrinal et pratique, des normes exclusives concernant les interventions de l’Esprit Saint dans la vie des hommes. Il peut se manifester sous les formes les plus libres et les plus imprévues : « Il s’ébat sur la surface de la terre » (cf Pr 8,31)… Mais pour ceux qui veulent capter les ondes surnaturelles de l’Esprit Saint, il y a une règle, une exigence qui s’impose d’une façon ordinaire : la vie intérieure. C’est à l’intérieur de l’âme que se fait la rencontre avec cet hôte inexprimable : « doux hôte de l’âme », dit la merveilleuse hymne liturgique de la Pentecôte. L’homme devient « temple de l’Esprit Saint », nous redit saint Paul (1Co 3,16; 6,19).

L’homme d’aujourd’hui, et aussi le chrétien bien souvent, même ceux qui sont consacrés à Dieu, tend à se séculariser. Mais il ne pourra, il ne devra jamais oublier cette exigence fondamentale de la vie intérieure s’il veut que sa vie demeure chrétienne et animée par l’Esprit Saint. La Pentecôte a été précédée d’une neuvaine de recueillement et de prière. Le silence intérieur est nécessaire pour entendre la parole de Dieu, pour sentir sa présence, pour entendre l’appel de Dieu.

Aujourd’hui, notre esprit est trop tourné vers l’extérieur…; nous ne savons pas méditer, nous ne savons pas prier ; nous ne savons pas faire taire tout le bruit que font en nous les intérêts extérieurs, les images, les humeurs. Il n’y a pas dans le cœur d’espace tranquille et sacré pour la flamme de la Pentecôte… La conclusion va de soi : il faut donner à la vie intérieure sa place dans le programme de notre vie bousculée ; une place privilégiée, silencieuse, pure ; nous devons nous retrouver nous-mêmes pour que puisse habiter en nous l’Esprit vivifiant et sanctifiant.

Paul VI, pape de 1963-1978
Audience générale du 17/05/1972 (trad. DC 1610, p. 508 rev.)

 

 

 

La première en chemin

jeudi 8 mai 2014
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Je voudrais maintenant partager avec vous un sujet de méditation de l’Ecriture. Il concerne Marie et l’Esprit Saint. La Vierge Marie, à l’Annonciation, dit oui à la Parole de Dieu que lui transmet l’Archange Gabriel. « …… »Et l’Esprit Saint fait naître en Marie Jésus, le Verbe de Dieu. Donc, Marie dit oui à la Parole de Dieu, accueille le don de l’Esprit Saint, et donne Jésus au monde.
A la Pentecôte, les apôtres avec la Vierge Marie disent oui à la parole de Dieu qu’ils ont entendue durant le temps où ils étaient avec Jésus. « ….. » Ils reçoivent l’Esprit Saint, et ils vont donner Jésus
au monde par la prédication.
Mais aussi chacun d’entre nous ne peut-il pas à son tour comme la Vierge Marie, comme l’Eglise à la Pentecôte, dire oui à la Parole de Dieu, accueillir plus l’Esprit Saint, et donner Jésus au monde autour de lui par le témoignage de vie chrétienne et l’évangélisation ?
 .
Hervé Marie Catta, communauté de l’Emmanuel
1000 questions.net

 

Solennité de la Pentecôte

dimanche 19 mai 2013

Homélie du Pape Benoît XVI

Place Saint-Pierre
Dimanche 4 juin 2006

Chers frères et sœurs!

Le jour de la Pentecôte, l’Esprit Saint descendit avec puissance sur les Apôtres; ainsi commença la mission de l’Église dans le monde. Jésus avait lui-même préparé les Onze à cette mission en leur apparaissant plusieurs fois après sa résurrection (cf. Ac 1, 3). Avant son ascension au Ciel, il leur donna l’ordre de « ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre ce que le Père avait promis » (cf. Ac 1, 4-5); il leur demanda en fait de demeurer ensemble pour se préparer à recevoir le don de l’Esprit Saint. Ils se réunirent en prière avec Marie au Cénacle, dans l’attente de l’événement promis (cf. Ac 1, 14).

Demeurer ensemble fut la condition posée par Jésus pour accueillir le don de l’Esprit Saint; la condition nécessaire pour l’harmonie entre eux fut une prière prolongée. Une formidable leçon pour toute communauté chrétienne est présentée ici. On pense parfois que l’efficacité missionnaire dépend essentiellement d’une programmation attentive, suivie d’une mise en œuvre intelligente à travers un engagement concret. Le Seigneur demande certes notre collaboration, mais avant toute réponse de notre part, son initiative est nécessaire: le vrai protagoniste de l’Église est son Esprit. Les racines de notre être et de notre action se trouvent dans le silence sage et prévoyant de Dieu.

Les images utilisées par saint Luc pour indiquer l’irruption de l’Esprit Saint – le vent et le feu – rappellent le Sinaï, où Dieu s’était révélé au peuple d’Israël et lui avait accordé son alliance (cf. Ex 19, 3sq). La fête du Sinaï, qu’Israël célébrait cinquante jours après Pâques, était la fête du Pacte. En parlant de langues de feu (cf. Ac 2, 3), saint Luc veut représenter la Pentecôte comme un nouveau Sinaï, comme la fête du nouveau Pacte, dans lequel l’Alliance avec Israël est étendue à tous les peuples de la Terre. L’Église est catholique et missionnaire depuis sa naissance. L’universalité du salut est démontrée de manière significative par la liste des nombreuses ethnies auxquelles appartiennent ceux qui écoutent la première annonce des Apôtres (cf. Ac 2, 9-11).

Le Peuple de Dieu, configuré pour la première fois, au Sinaï, est aujourd’hui élargi au point de ne plus connaître aucune frontière de race, de culture, d’espace ou de temps. Contrairement à ce qui s’était produit avec la tour de Babel (cf. Gn11, 1-9), lorsque les hommes, désireux de construire de leurs mains un chemin vers le ciel, avaient fini par détruire leur capacité même de se comprendre les uns les autres, à la Pentecôte, l’Esprit, à travers le don des langues, montre que sa présence unit et transforme la confusion en communion. L’orgueil et l’égoïsme de l’homme créent toujours des divisions, dressent des murs d’indifférence, de haine et de violence. L’Esprit Saint, en revanche, rend les cœurs capables de comprendre les langues de tous, car il rétablit le pont de la communication authentique entre la Terre et le Ciel. L’Esprit Saint est Amour.

Mais comment entrer dans le mystère de l’Esprit Saint, comment comprendre le secret de l’Amour ? La page de l’Évangile nous conduit aujourd’hui dans le Cénacle où, la dernière Cène étant terminée, un sentiment de désarroi rend les Apôtres tristes. La raison en est que les paroles de Jésus suscitaient en effet des interrogations inquiétantes: Il parle de la haine du monde envers Lui et envers les siens, il parle de son mystérieux départ, et de nombreuses choses restent encore à dire, mais pour le moment les Apôtres ne sont pas en mesure d’en porter le poids (cf. Jn 16, 12). Pour les réconforter, il explique la signification de son départ: il partira, mais reviendra; en attendant, il ne les abandonnera pas, il ne les laissera pas orphelins. Il enverra le Consolateur, l’Esprit du Père, et ce sera l’Esprit qui fera savoir que une œuvre du Christ est une œuvre d’amour: amour de Celui qui s’est offert, amour du Père qui l’a donné.

Tel est le mystère de la Pentecôte: l’Esprit Saint éclaire l’esprit humain et, en révélant le Christ crucifié et ressuscité, il indique la voie pour devenir davantage semblables à Lui, c’est-à-dire être « expression et instrument de l’amour qui émane de Lui » (Deus caritas est, n. 33). Recueillie avec Marie, comme lors de sa naissance, l’Église prie aujourd’hui :  « >>>Veni Creator Spiritus !– Viens, Esprit Saint, remplis les cœurs de tes fidèles et embrase-les du feu de ton amour! ».Amen.
Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).

 

 

 

 

Prochaine rencontre de prières

samedi 18 mai 2013

Dimanche 19 mai : Fête de la Pentecôte et Mois de Marie en Aveyron (12).

Messe à St Affrique à 10 h et repas à Brusque (possibilité de repas à 10 € sur place), rosaire et lecture du message.

 

 

Prochaine rencontre

lundi 13 mai 2013

Dimanche 19 mai : Fête de la Pentecôte et Mois de Marie en Aveyron (12).

Messe à St Affrique à 10 h et repas à Brusque (possibilité de repas à 10 € sur place),

rosaire et lecture du message.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,12-15.

mercredi 8 mai 2013

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « J’aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous n’avez pas la force de les porter.
Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu’il aura entendu ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.
Tout ce qui appartient au Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : Il reprend ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.

 

 

 

St Philippe et Jacques le Mineur, apôtres (Ier s.)

vendredi 3 mai 2013
P

hilippe était de Bethsaïde, en Galilée, patrie de saint Pierre et de saint André. Le Sauveur, dès les premiers jours de sa vie publique, le rencontra et lui dit : « Suis-Moi ! »

Après la Pentecôte, il alla prêcher dans les immenses contrées de l’Asie supérieure ; il évangélisa longtemps les Scythes, puis les Galates, les Phrygiens, et c’est dans la ville d’Hiérapolis, en Phrygie, qu’il confirma sa prédication par le témoignage de son sang.

Un jour que le peuple offrait de l’encens à un gros serpent qu’il regardait comme une de ses divinités principales, Philippe, saisi de compassion, se jette à terre et supplie Dieu de délivrer ces malheureux de la tyrannie du serpent infernal. L’affreuse bête expire aussitôt. Le peuple se montrait disposé à accepter la doctrine d’un homme qui opérait de telles merveilles ; mais les magistrats et les pontifes s’emparèrent de l’Apôtre, le battirent de verges, le clouèrent à une croix et l’accablèrent de pierres. À sa mort, la terre trembla et plusieurs édifices s’écroulèrent.

J

acques, appelé le Mineur pour le distinguer de Jacques le Majeur, frère de saint Jean, était né à Cana, en Galilée ; il était de la tribu de Juda et cousin de Notre-Seigneur selon la chair. La tradition affirme qu’il ressemblait au Sauveur, et que les fidèles aimaient à regarder en lui une vivante image de leur Maître remonté dans le Ciel. Jacques eut un frère, Apôtre comme lui, nommé Jude, et ses deux autres frères, Joseph et Simon, furent disciples de Jésus.

Après la Pentecôte, quand les Apôtres se partagèrent le monde, Jacques se fixa à Jérusalem, pour la conversion spéciale des Juifs. Son autorité était très grande dans l’Église primitive, et, au concile de Jérusalem, c’est lui qui, le premier après saint Pierre, prit la parole. Il nous reste de lui une belle Épître.

Les conversions nombreuses et éclatantes opérées par son ministère lui suscitèrent des ennemis. Les princes des Juifs le firent monter sur la terrasse du temple et lui dirent : « Juste, nous avons confiance en toi ; parle et dis-nous la vérité sur Jésus ! » Le saint Apôtre s’écria : « Pourquoi m’interrogez-vous sur le Christ ? Il siège dans les Cieux à la droite de la Majesté divine, et un jour Il reviendra sur les nuées du Ciel. » La foule approuvait ces paroles ; mais les chefs, jaloux, précipitèrent le vieillard du haut en bas. Brisé dans sa chute, le martyr trouve encore la force de se mettre à genoux et de prier Dieu pour ses bourreaux, en répétant la parole du Sauveur : « Seigneur, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Un foulon l’étendit mort d’un coup de levier sur la tête.

Pour approfondir, lire les Catéchèses du Pape Benoît XVI :
>>> Jacques le Mineur
>>> Philippe

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950 (« Rév. x gpm »).

 

 

 

 

 

 

 

Cinquante jours

dimanche 14 avril 2013

La Pentecôte vient du grec ancien ?????????? [pentèkostè] : cinquantième (jour après Pâques) ; en grec moderne, on prononce [pénticosti].
Au centre de la vie chrétienne, on a la fête de Pâques. Le Carême représente une période de 40 jours (du latin quadragesima : quarantième) de jeûne avant Pâques. Il culmine avec le Vendredi Saint, jour de la crucifixion de Jésus. Puis, le dimanche de Pâques, c’est la bonne nouvelle du Jésus ressuscité que l’on fête avec joie. Opposé au Carême, la période de 40 jours après Pâques commémore le temps de Jésus revenu sur Terre. Ce sont des jours de fête. L’Ascension célèbre les adieux de Jésus qui s’envole dans les cieux. Mais pour nous consoler, la Pentecôte célèbre la venue du Saint Esprit. Si le corps de Jésus n’est plus, son esprit demeure. Pour toujours. Ad vitam æternam.
Pourquoi 50 jours ? Si la période de 40 jours possède un sens symbolique dans la Bible, celui de 50 n’évoque rien de biblique. En réalité, le chiffre symbolique, c’est le chiffre 7 ! Comme les 7 jours de la semaine. Et la Pentecôte a lieu 7 semaines (de 7 jours) après Pâques. Et si on obtient le chiffre 50 (et non 49) c’est dû à la façon antique de compter : le premier jour compte pour un jour. Cette façon de compter se retrouve dans certaines expressions : dans 8 jours, c’est dans 1 semaine ; dans 15 jours c’est dans 2 semaines…

 

 

 

« Le Seigneur Jésus fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Et eux, ils s’en allèrent prêcher en tout lieu, et le Seigneur agissait avec eux. » (Mc 16,19-20)

samedi 6 avril 2013

Repartir du Christ : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20). Cette certitude, chers frères et sœurs, a accompagné l’Église pendant deux mille ans… Nous devons y puiser un élan renouvelé pour notre vie chrétienne, en en faisant la force inspiratrice de notre cheminement. C’est dans la conscience de cette présence du Ressuscité parmi nous que nous nous posons aujourd’hui la question adressée à Pierre à Jérusalem, aussitôt après son discours de la Pentecôte : « Que devons-nous faire ? » (Ac 2,37)

Nous nous interrogeons avec un optimisme confiant, sans pour autant sous-estimer les problèmes. Nous ne sommes certes pas séduits par la perspective naïve qu’il pourrait exister pour nous, face aux grands défis de notre temps, une formule magique. Non, ce n’est pas une formule qui nous sauvera, mais une personne, et la certitude qu’elle nous inspire : « Je suis avec vous ! »

Il ne s’agit pas alors d’inventer un nouveau programme. Le programme existe déjà : c’est celui de toujours, tiré de l’Évangile et de la Tradition vivante. Il est centré, en dernière analyse, sur le Christ lui-même, qu’il faut connaître, aimer, imiter, pour vivre en lui la vie trinitaire et pour transformer avec lui l’histoire jusqu’à son achèvement dans la Jérusalem céleste… Il est toutefois nécessaire qu’il se traduise par des orientations pastorales adaptées aux conditions de chaque communauté… C’est dans les Églises locales que l’on peut fixer les éléments concrets d’un programme…qui permettent à l’annonce du Christ d’atteindre les personnes, de modeler les communautés, d’agir en profondeur par le témoignage des valeurs évangéliques sur la société et sur la culture… C’est donc une œuvre de reprise pastorale enthousiasmante qui nous attend. Une œuvre qui nous implique tous.

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Lettre apostolique pour le nouveau millénaire « Novo millennio ineunte », §29 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)