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Archive pour le mot-clef ‘Verbe’

« Pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ? »

dimanche 22 avril 2012

Ce passage de l’Évangile…nous montre vraiment qui est le Christ et vraiment qui est l’Église…, afin que nous comprenions bien quelle Épouse ce divin Époux a choisie et qui est l’Époux de cette sainte Épouse… Dans cette page nous pouvons lire leur acte de mariage…

Tu as appris que le Christ est le Verbe, la Parole de Dieu, uni à une âme humaine et à un corps humain… Ici, les disciples ont cru voir un esprit ; ils ne croyaient pas que le Seigneur avait un corps véritable. Mais comme le Seigneur connaissait le danger de telles pensées, il s’empresse de les arracher de leur cœur… : « Pourquoi ces pensées montent-elles dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds ; touchez et voyez qu’un esprit n’a ni chair ni os comme vous voyez que j’en ai ». Et toi, à ces mêmes pensées folles, oppose avec fermeté la règle de foi que tu as reçue… Le Christ est vraiment le Verbe, le Fils unique égal au Père, uni à une âme vraiment humaine et à un vrai corps pur de tout péché. C’est ce corps qui est mort, ce corps qui est ressuscité, ce corps qui a été attaché à la croix, ce corps qui a été déposé dans le tombeau, ce corps qui est assis dans les cieux. Notre Seigneur voulait persuader à ses disciples que ce qu’ils voyaient, c’était vraiment des os et de la chair… Pourquoi a-t-il voulu me convaincre de cette vérité ? Parce qu’il savait à quel point c’est pour mon bien de la croire et combien j’avais à perdre si je n’y croyais pas. Croyez donc, vous aussi : c’est lui l’Époux !

Écoutons maintenant ce qui est dit concernant l’Épouse… : « Il fallait que le Christ souffre et qu’il ressuscite d’entre les morts le troisième jour, et qu’on proclame en son nom le repentir et la rémission des péchés à toutes les nations, en commençant par Jérusalem ». Voilà l’Épouse… : l’Église est répandue par toute la terre, elle a pris tous les peuples dans son sein… Les apôtres voyaient le Christ et croyaient à l’Église, qu’ils ne voyaient pas. Pour nous, nous voyons l’Église ; croyons donc en Jésus Christ, que nous ne voyons pas, et en nous attachant ainsi à ce que nous voyons, nous parviendrons à celui que nous ne voyons pas encore.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 238

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« Sa langue se délia, et il parlait correctement. »

vendredi 10 février 2012

Le Seigneur m’a rempli de paroles de vérité
pour que je puisse l’exprimer.
Comme un cours d’eau,
la vérité coule de ma bouche,
mes lèvres montrent ses fruits.
Le Seigneur a fait abonder en moi la connaissance.

Car la bouche du Seigneur
prononce le Verbe véritable ;
elle est la porte de sa lumière.
Le Très-Haut a envoyé sa Parole dans le monde :
ceux qui chantent sa beauté,
les hérauts de sa majesté,
les messagers de son dessein,
les évangélistes de sa pensée,
les apôtres de ses œuvres.

La subtilité du Verbe
est au-dessus de toute expression…
Sa marche est sans fin :
il ne tombe jamais mais se tient debout ;
personne ne connaît sa descente ni sa route…
Il est lumière et aurore de la pensée :
en lui le monde commence à s’exprimer.
En lui ceux qui d’abord étaient silence
ont trouvé la Parole,
parce que de lui viennent l’amour et l’harmonie.

Inspiré par le Verbe,
chaque être créé peut dire ce qu’il est.
Tous, ils ont connu leur Créateur
et ont trouvé en lui leur harmonie,
car la bouche du Très-Haut leur a parlé.

Le Verbe demeure dans l’homme,
et sa vérité est amour.
Heureux ceux qui par lui
ont percé tout mystère
et connaissent le Seigneur dans sa vérité. Alléluia !

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)
N°12

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INCARNATION : LE VERBE S’EST FAIT CHAIR

mercredi 4 janvier 2012

Dans le Credo, nous chantons ces mots qu’il convient de méditer : « incarnatus de Spiritu Sancto ». Le Christ a pris chair par l’opération du Saint-Esprit. La chair et l’esprit sont souvent présentés comme formant la plus grande de toutes les oppositions. L’esprit lutte contre la chair, entend-on toujours dire. Et pourtant nous professons dans le Credo que, par l’Esprit, le Verbe éternel est devenu chair. Le mouvement se fait de l’Esprit vers la chair. Ce n’est pas là seulement le mystère de la naissance de Jésus-Christ, c’est aussi celui de notre propre incarnation. L’Esprit doit entrer dans notre propre chair, il doit devenir chair. C’est seulement ainsi que nous pouvons en faire l’expérience. Sans la chair, Dieu demeurerait sans visage en ce monde. Pour se faire homme, Dieu a besoin de la chair, afin que sur notre visage puisse rayonner le visage de Dieu. Tertullien a exprimé cela dans une formule célèbre : « Caro cardo salutis » : la chair est le point cardinal, l’articulation du salut ; il n’est pas de salut, pas de santé recouvrée, pas de rédemption qui ne passe par la chair.

Peux-tu, toi qui me lis, adhérer à cette assertion théologique, ou bien est-elle en contradiction avec ton expérience ? Peux-tu dire oui à ta chair, ou souffres-tu d’être incarné ? La chair, cela veut dire : ta beauté, mais aussi ta fragilité, ta maladie, ton corps qui vieillit ; ta force et ta faiblesse, ta pesanteur, ta susceptibilité et ta vulnérabilité ; les joies que procure le corps, mais aussi les souffrances qu’il apporte quand il n’est pas comme nous le voudrions. Rien ne peut nous blesser plus profondément que la moquerie qui s’adresse à notre corps. La sexualité est le siège du plus fort de tous les plaisirs, mais aussi le domaine où nous pouvons être le plus cruellement blessés. Dieu s’est fait chair : cela signifie qu’il entre dans notre chair, qu’il nous rencontre là où nous sommes fatigués au travail, où nous sommes pleins de force, pleins de tendresse, où nous avons faim et soif. Notre chair a le désir de Dieu. « Dieu, c’est toi mon Dieu, je te cherche, mon âme a soif de toi, après toi languit ma chair, terre sèche, altérée, sans eau », dit David (Psaumes, 63 [62], 2). Si Dieu exauce ce désir de ton corps, celui-ci s’épanouira. La lumière que tu irradies rayonne à travers ton corps. Si Dieu transforme ta chair, elle se changera en une perle où se reflétera en ce monde la lumière de Dieu. Alors, tu porteras dans ton corps, comme le dit un Père de l’Église, « la pierre précieuse, cette image de l’ineffable lumière qu’est le Seigneur ».

Anselm GRÜN, Petite méditation sur les fêtes de Noël, Albin Michel, Paris, 1999, p. 95-98.

 

Troisième jour de la neuvaine

mercredi 25 mai 2011

Origines de cette dévotion

Fondement théologique

Si l’on veut remonter à l’origine première de cette dévotion, à la fois simple et sublime, des Trois Ave Maria, il faut pénétrer jusques dans les profondeurs du mystère de l’adorable Trinité. C’est de toute éternité que les trois Personnes divines se sont complu à prédestiner Marie, leur chef-d’œuvre de prédilection. Un pieux auteur nous représente ces trois Personnes adorables saluant, tour à tour, la divine Marie. Il s’exprime ainsi : « Ave, c’est le mot de Dieu le Père, étonné, pour ainsi dire, et ravi de la beauté de son ouvrage… — Ave, c’est le mot de Dieu le Fils, du Verbe éternel, sagesse et intelligence du Père, miroir parfait de sa parfaite beauté, splendeur éternelle de son éter nelle lumière… Ave, c’est le mot de Dieu le Saint-Esprit : Ave, mon Epouse incomparable, mon unique, ma belle, choisie entre toutes les filles de l’homme, sanctifiée dans les desseins de l’éternelle miséricorde, préservée par la divine attention du Père et du Fils, et par mes jalouses préférences… » Puis, le même auteur nous montre les choeurs angéliques faisant écho à cette triple et divine salutation : « Et cet Ave parlé, modulé, chanté dans le sein de l’adorable et indivisible Trinité, a débordé de son sein, dans le ciel, comme les eaux surabondantes de Dieu, et tous les échos du paradis le répètent. » Des hauteurs du ciel, ce triple Ave descend sur la terre, apporté par l’archange Gabriel, à la plus humble et à la plus parfaite des créatures. Saint Gabriel se présente à Marie comme l’ambassadeur, « l’envoyé de Dieu, missus a Deo ». Il parle donc au nom de Dieu, c’est-à-dire au nom des trois Personnes divines : Père, Fils et Saint-Esprit. Son salut, son Ave, équivaut ainsi à une triple salutation, à un triple Ave. De plus, en étudiant la Salutation angélique, nous y trouvons une triple louange en l’honneur de Marie. Le céleste ambassadeur s’exprime en ces termes : « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes: Ave, gratia plena, Dominus tecum, benedicta tu in mulieribus. » Dans chacune de ces trois louanges, nous pouvons découvrir un rapport plus spécial, plus immédiat, avec chacune des Personnes divines : avec Dieu le Père, qui a comblé sa Fille bien-aimée, de toutes grâces, dès l’instant de sa Conception Immaculée — avec Dieu le Fils, dont elle allait devenir la Mère : Dominus tecum ; — avec Dieu le Saint-Esprit, qui a enrichi sa divine Epouse des plus abondantes bénédictions, par lesquelles Marie est élevée au-dessus de toutes les femmes et de toutes les autres pures créatures. On peut donc dire que l’Ave de Gabriel équivaut à trois, puisqu’il le prononça au nom de chacune des trois Personnes divines. Voilà une des origines et un des premiers fondements de notre sainte pratique des Trois Ave Maria, qui nous montre la divine Marie dans ses rapports intimes avec chacune des trois Personnes de l’adorable Trinité.

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Fête de Saint Jean, apôtre et évangéliste

lundi 27 décembre 2010

Première lettre de saint Jean 1,1-4.
Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons contemplé de nos yeux, ce que nous avons vu et que nos mains ont touché, c’est le Verbe, la Parole de la vie.
Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons contemplée, et nous portons témoignage : nous vous annonçons cette vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous.
Ce que nous avons contemplé, ce que nous avons entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Et nous, nous sommes en communion avec le Père et avec son Fils, Jésus Christ.
Et c’est nous qui écrivons cela, afin que nous ayons la plénitude de la joie.