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Archive pour le mot-clef ‘Apôtre’

Livre des Actes des Apôtres 4,32-37.

mardi 9 avril 2013

a multitude de ceux qui avaient adhéré à la foi avait un seul cœur et une seule âme ; et personne ne se disait propriétaire de ce qu’il possédait, mais on mettait tout en commun.
C’est avec une grande force que les Apôtres portaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et la puissance de la grâce était sur eux tous.
Aucun d’entre eux n’était dans la misère, car tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient,
et ils en apportaient le prix pour le mettre à la disposition des Apôtres. On en redistribuait une part à chacun des frères au fur et à mesure de ses besoins.
Joseph, que les Apôtres avaient surnommé Barnabé (ce qui veut dire : l’homme du réconfort), était un lévite originaire de Chypre.
Il avait une terre, il la vendit et en apporta l’argent qu’il déposa aux pieds des Apôtres.

 

 

La gloire de la croix

dimanche 24 février 2013

Le Seigneur révèle sa gloire en présence de témoins choisis : il répand sur son corps, d’ailleurs semblable au nôtre, une lumière si éclatante que son visage devient éblouissant comme le soleil et son vêtement aussi blanc que la neige. En se transfigurant de la sorte, il avait comme but d’abord d’enlever du coeur de ses disciples le scandale de la croix, pour que la honte volontairement subie de sa mort ne trouble pas la foi de ceux qui auraient vu ainsi la grandeur de sa dignité cachée.

Mais il n’avait pas moins en vue de fonder l’espérance de la sainte Église, de sorte que les membres du corps du Christ comprennent quelle transformation se ferait un jour en eux, puisque chacun est appelé à partager un jour la gloire qu’ils ont vu briller par avance dans leur chef…

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé…; écoutez-le.  Écoutez-le, lui qui ouvre le chemin du ciel et, par le supplice de la croix, vous prépare des marches pour monter au Royaume. Pourquoi redoutez-vous d’être rachetés ? Pourquoi craignez-vous d’être guéris, vous qui êtes blessés ? Que ma volonté soit faite, comme le veut le Christ. Rejetez les craintes de ce monde et armez-vous de la constance qu’inspire la foi. Car il ne convient pas de redouter dans la Passion du Sauveur ce que, avec son secours, vous ne craindrez plus dans votre propre mort… »

En ces trois apôtres, c’est l’Église entière qui a appris tout ce qu’ils ont vu de leurs yeux et entendu de leurs oreilles (cf 1Jn 1,1). Que donc la foi de tous devienne plus ferme par la prédication du saint Évangile, et que personne ne rougisse de la croix du Christ, par laquelle le monde a été racheté.

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l’Église
Sermon 51, 2-3, 5-8 ; PL 54, 310-313, SC 74 bis (trad. Orval rev.)

 

 

Duc in altum

dimanche 10 février 2013

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5,1-11. 


n jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth : la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu.
Il vit deux barques amarrées au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques, qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’éloigner un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait la foule.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson. »
Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. »
Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient.
Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient.
A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. »
L’effroi, en effet, l’avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient prise ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, ses compagnons. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.

« Je crois en l’Église…apostolique. »

jeudi 7 février 2013

Par qui nous vient la foi qui découle des Écritures ? Par qui, par quel intermédiaire, quand et à qui la doctrine qui nous fait chrétiens nous est-elle parvenue ?… Le Christ Jésus notre Seigneur…a déclaré lui-même pendant son séjour sur la terre qui il était, ce qu’il avait été, quelles étaient les volontés de son Père dont il était chargé, quels devoirs il prescrivait aux hommes. Jésus a déclaré tout cela en public, devant le peuple, ou bien dans des entretiens privés avec ses disciples, parmi lesquels il en avait choisi douze pour vivre avec lui et ensuite pour enseigner les nations (Mc 3,14). L’un d’eux ayant été destitué, il a ordonné aux onze autres, au moment de retourner vers son Père, d’aller enseigner les nations et de les baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit (Mt 28,19). Les apôtres — ce terme signifie « envoyés » —…ont tous reçu la force promise de l’Esprit Saint qui leur a donné le don des miracles et des langues.

Ils ont établi la foi en Jésus Christ d’abord en Judée et ils y ont institué des églises, puis ils sont partis à travers le monde et ont annoncé aux nations la même doctrine et la même foi. Dans chaque ville ils ont fondé des églises, et dès ce moment, toutes les autres églises ont pris d’elles la bouture de la foi et la semence de la doctrine et continuent jour après jour à s’en alimenter pour devenir elles-mêmes des églises. C’est pourquoi elles sont regardées comme apostoliques, en tant que rejetons des églises fondées par les apôtres… Si nombreuses et si grandes qu’elles soient à présent, ces églises ne sont que cette primitive Église des apôtres dont toutes procèdent. Elles sont toutes primitives, toutes apostoliques, puisque toutes sont une.

Tertullien (v. 155-v. 220), théologien
La Prescription contre les hérétiques, 19-21 ; SC 46 (trad cf SC p. 111s et bréviaire 03/05)

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« Il s’étonna de leur manque de foi »

mercredi 6 février 2013

Le Père a envoyé le Verbe, sa Parole, pour le manifester au monde. Il a été méprisé par ses proches, mais à la prédication des apôtres, les nations païennes ont cru en lui. Il était dès le commencement (Jn 1,1), mais il s’est manifesté dans la nouveauté et ses disciples ont reconnu en lui l’ancienneté. Il renaît toujours nouveau dans le cœur des saints ; il est proclamé Fils dans un éternel aujourd’hui (Ps 2,7).
Par lui, l’Église s’enrichit d’une grâce qui s’épanouit et s’accroît dans les saints : elle leur confère l’intelligence spirituelle, elle leur dévoile les mystères sacrés et leur fait comprendre les signes des temps. L’Église est dans la joie à cause des croyants ; elle s’offre à tous ceux qui la recherchent en respectant les engagements de la foi et les jalons posés par nos Pères. Désormais, la crainte de la Loi inspire des chants de louange, la grâce annoncée par les prophètes est reconnue, la foi dans l’Évangile est affermie, la tradition des apôtres demeure intacte et la grâce de l’Église la fait danser de joie.

Si tu ne chagrines pas cette grâce, tu connaîtras les secrets que le Verbe révèle par qui il veut et quand il lui plaît… Approchez-vous donc et prêtez une oreille attentive ; alors vous saurez tout ce que Dieu confie à ceux qui l’aiment véritablement. Ils deviennent un jardin de délices ; en eux va grandir un arbre fécond, à la sève vigoureuse, ils seront comblés des fruits les plus riches. C’est là le terrain véritable où ont été plantés l’arbre de la connaissance et l’arbre de la vie (Gn 2,9)… Que ton cœur donc soit tout entier connaissance, et que le Verbe de vérité devienne ta vie. Si cet arbre pousse en toi et si tu désires ardemment son fruit, tu récolteras toujours les meilleurs dons de Dieu.

La Lettre à Diognète (v. 200)
§ 11-12 ; PG 2, 1183, SC 33 (trad. cf Orval et SC, p. 81)

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Fête de St André, apôtre

vendredi 30 novembre 2012

André a été le premier des apôtres à reconnaître le Seigneur pour son maître…; il a quitté l’enseignement de Jean Baptiste pour se mettre à l’école du Christ… A la lueur de la lampe (Jn 5,35), il cherchait la vraie lumière ; sous son éclat indécis, il s’habituait à la splendeur du Christ… Du maître qu’il était, Jean Baptiste est devenu serviteur et héraut du Christ présent devant lui : « Voici, dit-il, l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde (Jn 1,29). Voici celui qui délivre de la mort ; voici celui qui détruit le péché. Moi, je suis envoyé non pas comme l’époux, mais comme celui qui l’accompagne (Jn 3,29). Je suis venu comme serviteur et non comme maître ».

Frappé par ces paroles, André quitte son ancien maître et s’élance vers celui qu’il annonçait… Il s’élance vers le Seigneur, son désir se manifeste dans sa démarche…, il entraîne avec lui Jean l’évangéliste ; tous deux quittent la lampe et avancent vers le Soleil. André est la première plante de jardin des apôtres, c’est lui qui ouvre la porte à l’enseignement du Christ, il est le premier à cueillir les fruits du champ cultivé par les prophètes… Il a été le premier à reconnaître celui dont Moïse avait dit : « Le Seigneur votre Dieu vous suscitera un prophète comme moi. C’est lui que vous écouterez » (Dt 18,15)… Il a reconnu celui que les prophètes annonçaient, et il a conduit à lui son frère Pierre. Il montre à Pierre le trésor qu’il ne connaissait pas encore : « Nous avons trouvé le Messie (Jn 1,41), celui que nous désirions. Nous attendions sa venue : viens maintenant goûter sa présence »… André conduit son frère au Christ… : c’était son premier miracle.

Basile de Séleucie (?-v. 468), évêque
Sermon à la louange de saint André, 2-3 ; PG 28, 1103 ; attrib. saint Athanase (trad. cf Orval et Brésard, 2000 ans B, p. 52)

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Fête de la Transfiguration du Seigneur

lundi 6 août 2012

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,2-10.


Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse, et ils s’entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »
De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. »
Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ».

« Son visage resplendit comme le soleil » (Mt 17,2)

Quoi d’étonnant que le visage de Jésus soit devenu comme le soleil, puisqu’il était lui-même le soleil ? Il était le soleil, mais caché derrière un nuage. Maintenant le nuage s’écarte, et il resplendit pour un instant. Quel est ce nuage qui s’écarte ? Ce n’est pas la chair elle-même, mais la faiblesse de la chair qui disparaît un moment.

Ce nuage, c’est celui dont parle le prophète : « Voici que le Seigneur montera sur une nuée légère » (Is 19,1) : nuée de la chair qui couvre la divinité, légère car cette chair ne porte en elle-même rien de mal ; nuée qui dissimule la splendeur divine, légère car elle doit s’élever jusqu’à la splendeur éternelle. C’est le nuage dont il est dit dans le Cantique des Cantiques : « Je me suis assise à l’ombre de celui que je désire » (Ct 2,3). Nuage léger car cette chair est celle de « l’Agneau qui enlève les péchés du monde » (Jn 1,29) ; et une fois ceux-ci enlevés, le monde est élevé dans les hauteurs des cieux, délesté du poids de tous ses péchés.

Le soleil voilé par cette chair n’est pas « celui qui se lève pour les bons et les méchants » (Mt 5,45), mais « le Soleil de justice » (Ml 3,20) qui se lève seulement pour ceux qui craignent Dieu. Habituellement voilée par le nuage de la chair, cette « lumière qui éclaire tous les hommes » (Jn 1,9) brille aujourd’hui de tout son éclat. Aujourd’hui elle glorifie cette même chair ; elle la montre déifiée aux apôtres, pour que les apôtres la révèlent au monde.

Pierre le Vénérable (1092-1156), abbé de Cluny

Sermon 1 pour la Transfiguration ; PL 189, 959 (trad. cf Grâce de la Transfiguration, Bellefontaine 1990, coll. Vie monastique, n°24, p. 149).

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St Jacques le Majeur, apôtre († c. 42)

mercredi 25 juillet 2012

Saint Jacques le Majeur, fils de Zébédée et de Salomé, était frère de saint Jean l’Évangéliste. On le surnomma le Majeur, pour le distinguer de l’Apôtre du même nom surnommé le Mineur, qui fut évêque de Jérusalem. Il était de Galilée et vint au monde douze ans avant Jésus-Christ. Il exerçait la profession de pêcheur, ainsi que son père et Jean, son frère. Un jour qu’ils nettoyaient leurs filets dans une barque sur les bords du lac de Génésareth, Jésus appela les deux frères ; à l’instant, quittant leur barque et leur père, ils se mirent à sa suite et furent bientôt agrégés au collège des Apôtres.

Le choix que Jésus fit des deux frères pour être, avec Pierre, témoins de sa Transfiguration, et plus tard de sa prière au Jardin des Oliviers, montre assez l’affection dont Il les honorait. Après la dispersion des Apôtres, Jacques le Majeur vint en Espagne, dont Dieu le destinait à faire la conquête. Il la parcourut en tous sens et la féconda de ses sueurs ; mais il ne put convertir que neuf disciples. N’est-ce pas un sujet de consolation pour les prédicateurs dont les efforts ne sont pas toujours couronnés de succès ? Dieu se plaît ainsi à éprouver ses envoyés; ils sèment, d’autres recueilleront la moisson.

Du reste, Jacques eut une grande consolation: la Sainte Vierge, vivante encore, lui apparut et lui demanda de construire, en son honneur, une chapelle qui serait une protection pour l’Espagne. La Sainte Vierge a maintes fois prouvé depuis aux Espagnols qu’ils étaient sous sa sauvegarde.

Saint Jacques revint à Jérusalem, y prêcha la foi de Jésus-Christ et convertit beaucoup de personnes. L’Apôtre gagna à Jésus-Christ deux magiciens qui avaient cherché à le confondre par leur art diabolique. Un jour qu’il prêchait, une émeute, préparée à l’avance, se souleva contre lui ; on le conduisit au gouverneur Hérode, en disant : « Il séduit le peuple, il mérite la mort. » Hérode, homme sans conscience, visant avant tout à plaire, commanda de trancher la tête au saint Apôtre.

Le glorieux martyr appartenait à l’Espagne, qu’il avait évangélisée. Sa dépouille mortelle y fut conduite par quelques disciples. Il n’est peut-être pas au monde un ancien pèlerinage plus célèbre que celui de Saint-Jacques de Compostelle. Saint Jacques a été souvent le défenseur de l’Espagne contre les Sarrasins.
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Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

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Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 10,34-42.11,1.

lundi 16 juillet 2012

Jésus disait aux douze Apôtres :  » Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.
Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère :
on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;
celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi.
Qui veut garder sa vie pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera.
Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé.
Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité d’homme juste recevra une récompense d’homme juste.
Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : il ne perdra pas sa récompense. »
Jésus acheva ainsi de donner ses instructions aux douze disciples, puis il partit de là pour enseigner et prêcher dans les villes du pays.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris

 

« Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. »

vendredi 13 juillet 2012

Notre Seigneur Jésus Christ demande de nous la simplicité de la colombe, qui consiste à dire les choses tout simplement, comme on les pense, sans réflexions inutiles, et à agir tout bonnement, sans déguisement, ni artifice, ne regardant que Dieu seul ; pour cela chacun de nous s’efforcera de faire toutes ses actions dans ce même esprit de simplicité, se représentant que Dieu se plaît à se communiquer aux simples et à leur révéler ses secrets, lesquels il tient cachés aux sages et aux prudents de ce monde (Mt 11,25). Mais en même temps que Jésus Christ nous recommande la simplicité de la colombe, il nous ordonne d’user de la prudence du serpent, laquelle est une vertu qui nous fait parler et agir avec discrétion…

Notre Seigneur, disant aux apôtres qu’il les envoyait comme brebis parmi les loups, leur dit en même temps qu’il fallait être prudent comme serpents et simple comme colombes. Puis il ajoute : « Prenez garde ; les hommes vous garderont devant les tribunaux…à cause de moi. Mais quand ils vous livreront, ne soyez pas en souci de ce que vous direz… » Il parle premièrement de la prudence et puis de la simplicité ; l’une est pour aller comme des brebis au milieu des loups, où ils couraient risque d’être maltraités. « Soyez prudents, leur dit-il, soyez avisés, et néanmoins soyez simples. » « Prenez garde des hommes » : prenez garde à vous selon la prudence ; mais si vous êtes exposés devant les juges, ne vous mettez en peine de vos réponses. Voilà la simplicité. Vous voyez que notre Seigneur lie ces deux vertus, en sorte qu’il veut qu’on s’en serve dans une même occasion ; il nous recommande d’en user également et nous fait entendre que la prudence et la simplicité s’accordent bien ensemble quand elles sont bien comprises.

Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses
Entretien du 21/03/1659 (Seuil 1960, p. 585 français modernisé)

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