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Archive pour le mot-clef ‘fruits’

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,1-8.

dimanche 3 mai 2015

-DrWOKBZC4uKJc0Qoh_a0jM98rIEn ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.

Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage.
Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite.
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous.
Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples.

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Il te suffit de regarder la vigne avec intelligence pour te souvenir de ta nature. Tu te rappelles évidemment la comparaison faite par le Seigneur quand il dit qu’il est lui-même la vigne et son Père, le vigneron. Chacun de nous avons été greffés par la foi sur l’Église, et le Seigneur nous appelle des sarments, il nous exhorte à porter beaucoup de fruits, de peur que notre stérilité ne nous fasse condamner et livrer au feu. Il ne cesse, en toutes occasions, de comparer les âmes humaines à des vignes. Mon bien-aimé avait une vigne, dit-il, sur un coteau, en un lieu fertile (Is 5,1), et: J’ai planté une vigne, je l’ai entourée d’une haie (cf. Mt 21,33). Ce sont évidemment les âmes humaines que Jésus appelle sa vigne, elles qu’il a entourées comme d’une clôture, de la sécurité que donnent ses commandements et de la garde de ses anges, car l’ange du Seigneur campera autour de ceux qui le craignent (Ps 33,8). Ensuite il a planté autour de nous une sorte de palissade en établissant dans l’Église premièrement des Apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des docteurs.
En outre, par les exemples des saints hommes d’autrefois, il élève nos pensées sans les laisser tomber à terre où elles mériteraient d’être foulées aux pieds. Il veut que les embrassements de la charité, comme les vrilles d’une vigne, nous attachent à notre prochain et nous fassent reposer sur lui afin qu’en gardant constamment notre élan vers le ciel, nous nous élevions comme des vignes grimpantes jusqu’aux plus hautes cimes.
Il nous demande encore de consentir à être sarclés. Or une âme est sarclée quand elle écarte d’elle les soucis du monde qui sont un fardeau pour nos coeurs. Ainsi celui qui écarte de soi l’amour charnel et l’attachement aux richesses, ou qui tient pour détestable et méprisable la passion pour cette misérable gloriole, a, pour ainsi dire, été sarclé, et il respire de nouveau, débarrassé du fardeau inutile des pensées terrestres.
Mais, pour rester dans la ligne de la parabole, il ne nous faut pas produire que du bois, c’est-à-dire vivre avec ostentation, ni rechercher la louange de ceux du dehors: il nous faut porter du fruit en réservant nos oeuvres pour les montrer au vrai vigneron.

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Saint Basile le Grand ( + 379)
Homélies sur l’Hexaéméron, 5, 6
zenit.org

 

 

 

« S’il meurt il donne beaucoup de fruit. »

dimanche 22 mars 2015

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Être chrétien, c’est d’abord et toujours s’arracher à l’égoïsme qui ne vit que pour soi, afin d’entrer dans une grande orientation foncière de la vie les uns pour les autres. Au fond, toutes les grandes images scripturaires traduisent cette réalité. L’image de la Pâque…, l’image de l’Exode…, qui commence avec Abraham et qui reste une loi fondamentale tout au long de l’histoire sainte : tout cela est l’expression de ce même mouvement fondamental qui consiste à se détacher d’une existence repliée sur elle-même.

Le Seigneur Jésus a énoncé cette réalité de la façon la plus profonde dans la loi du grain de blé, qui montre en même temps que cette loi essentielle ne domine pas seulement toute l’histoire, mais marque dès le commencement la création entière de Dieu : « En vérité, je vous le dis, si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il portera beaucoup de fruits. »

Dans sa mort et sa résurrection, le Christ a accompli la loi du grain de blé. Dans l’eucharistie, dans le pain de blé, il est devenu véritablement le fruit centuple (Mt 13,8) dont nous vivons encore et toujours. Mais dans le mystère de la sainte eucharistie où il demeure à jamais celui qui est vraiment et pleinement « pour nous », il nous invite à entrer jour après jour dans cette loi qui n’est finalement que l’expression de l’essence de l’amour véritable… : sortir de soi-même pour servir les autres. Le mouvement fondamental du christianisme n’est, en dernière analyse, que le simple mouvement de l’amour par lequel nous participons à l’amour créateur de Dieu lui-même.

Cardinal Joseph Ratzinger [Benoît XVI, pape de 2005 à 2013]
Vom Sinn des Christseins 1965 (trad. Un Seul Seigneur, Mame 1971, p. 43)

 

 

« Il a porté du fruit au centuple. »

samedi 20 septembre 2014

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Tu es le serviteur du Dieu saint, un gérant en faveur de tes compagnons de service. Ne crois pas que tous les biens que tu possèdes sont destinés à ta propre consommation… Imite la terre, homme ; porte des fruits comme elle ; ne te montre pas plus dur qu’une matière inanimée. La terre ne mûrit pas ses fruits pour en jouir elle-même, mais pour être utile à ton service. Et toi, c’est toi en fait qui recueilles les fruits de ta générosité, puisque la récompense des bonnes actions retombe sur ceux qui les accomplissent. Tu as donné à manger à l’affamé ; ce que tu as donné revient vers toi, avec des intérêts.

Comme le grain jeté dans le sillon profite au semeur, de même le pain tendu à l’affamé te rapporte un gain immense, plus tard. Quand donc le temps des moissons arrive sur la terre, c’est le moment pour toi de semer là-haut dans le ciel : « Faites-vous des semailles selon la justice » (Os 10,12). Pourquoi tant d’inquiétude  ? Pourquoi ces soucis et cet empressement à enfermer ton trésor derrière le mortier et les briques ? « Le bon renom est plus désirable que de grandes richesses » (Pr 22,1).

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l’Église
Homélie 6, sur la richesse ; PG 31, 262s (trad. coll. Icthus, t. 6, p. 70 rev.)

 

 

 

« Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit. »

mercredi 21 mai 2014

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Quand l’homme noble sent en lui une inclination à posséder Dieu ou la grâce ou quoi que ce soit, il doit penser très peu au réconfort personnel que cela lui vaudra… Ceux qui rapportent complètement à Dieu ses dons corporels et spirituels, voilà les seuls qui deviennent capables et dignes de recevoir, en tout temps, plus de grâces encore… Mes enfants, il en est de ces hommes comme du bois de la vigne. Extérieurement il est noir, sec et de bien peu de valeur. À celui qui ne le connaîtrait pas, il semblerait n’être bon qu’à être jeté au feu et brûlé. Mais au dedans, au cœur de ce cep, sont cachées les veines pleines de vie et la grande force qui produit le fruit le plus précieux et le plus doux que bois et arbre aient jamais porté.

Ainsi en est-il de ces gens, les plus aimables de tous, qui sont fixés en Dieu. À l’extérieur, en apparence, ils sont comme des gens qui dépérissent, ils ressemblent au bois noir et sec, car ils sont humbles et petits au dehors. Ce ne sont pas des gens à grandes phrases, à grandes œuvres et à grandes pratiques ; ils sont sans apparence et, à leur propre avis, ils ne brillent en rien. Mais celui qui connaîtrait la veine pleine de vie qui est dans leur fond où ils renoncent à ce qu’ils sont par leur nature propre, où Dieu est leur partage et leur soutien, quel bonheur cette connaissance lui procurerait !

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 7, Pour le dimanche de la Septuagésime (trad. Cerf 1991, p. 51 rev.)

 

 

 

 

« C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »

mercredi 27 juin 2012

Demandons-nous sur quels fruits le Seigneur veut attirer notre attention pour reconnaître l’arbre. Certains estiment comme fruits ce qui constitue les vêtements des brebis, ainsi les loups peuvent les tromper. Je veux désigner par là les jeûnes, les prières, les aumônes et toutes les œuvres qui peuvent être faites par les hypocrites. Sans cela Jésus n’aurait pas dit : « Gardez-vous de faire votre justice devant les hommes, pour vous faire remarquer d’eux » (Mt 6,1)… Beaucoup donnent aux pauvres par ostentation et non par bienveillance ; beaucoup prient ou plutôt paraissent prier, ils ne cherchent par Dieu mais plutôt l’estime des hommes ; beaucoup jeûnent et affichent une austérité étonnante, pour s’attirer l’admiration de ceux qui voient leurs performances. Toutes ces œuvres sont des tromperies… Le Seigneur en conclut que ces fruits ne sont pas suffisants pour juger l’arbre. Les mêmes actions faites avec une intention droite et dans la vérité constituent le vêtement d’authentiques brebis…

L’apôtre Paul nous dit à quels fruits nous reconnaîtrons l’arbre mauvais : « Il est aisé de reconnaître les œuvres de la chair : débauche, impureté, obscénité, idolâtrie, sorcellerie, haines, querelles, jalousie, colère, dissension, sectarisme, rivalités, beuveries, ripailles et choses semblables » (Ga 5,19-20). Le même apôtre nous dit ensuite à quels fruits reconnaître un arbre bon : « Mais au contraire les fruits de l’Esprit sont amour, joie, paix, patience, bienveillance, bonté, foi, humilité et maîtrise de soi » (v. 22-23).

Il faut savoir que le mot « joie » est pris ici dans son sens propre ; les hommes mauvais au sens propre ignorent la joie, mais connaissent le plaisir… C’est le sens propre de ce mot que seuls les bons connaissent ; « il n’y a pas de joie pour les impies, dit le Seigneur » (Is 48,22). Il en va de même de la foi vraie. Les vertus énumérées peuvent être dissimulées par les méchants et les imposteurs, mais ne trompent pas l’œil simple et pur capable de discernement.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Explication du Sermon sur la montagne, ch. 24, §80-81 (trad. coll. Pères dans la foi, n°5, p. 145 rev.)


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Amour

lundi 18 juin 2012

 

L’amour c’est la semence de la plante qui, naissant en vous, s’élève jusqu’au Ciel et c’est à son ombre que naissent toutes les autres vertus. Je le comparerai à une minuscule graine de sénevé. Comme elle est petite! Une des plus petites parmi celles que l’homme sème. Et pourtant regardez quand la plante s’est développée combien elle devient forte avec sa frondaison épaisse et combien de fruits elle donne. Ce n’est pas le cent pour cent, mais le cent pour un. La plus petite, mais la plus active. Que de profit elle vous donne. C’est la même chose pour l’amour. Si vous enfermez dans votre sein une semence d’amour, pour votre Dieu très Saint et pour votre prochain et si vos actions sont inspirées par l’amour, vous ne manquerez à aucun précepte du Décalogue. Vous ne mentirez pas à Dieu par une religion fausse faite de pratiques mais non de spiritualité. Vous ne mentirez pas au prochain en vous conduisant comme des enfants ingrats, des époux adultères ou même seulement trop exigeants, comme des commerçants malhonnêtes, des menteurs dans les relations, des violents envers qui vous est hostile. Regardez, à cette heure de chaleur, combien d’oiseaux se réfugient dans les feuillages de ce jardin. D’ici peu cette plante de sénevé, encore petite maintenant, sera un vrai perchoir. Tous les oiseaux viendront à l’abri et à l’ombre de ces plantes si touffues et si hospitalières. Les petits des oiseaux apprendront à voler en sécurité dans ces rameaux qui servent d’échelles pour monter et de filet pour éviter la chute. Il en est ainsi de l’amour, base du Royaume de Dieu. Aimez et l’on vous aimera. Aimez et vous serez compatissants. Aimez et vous ne serez pas cruels en exigeant plus qu’il n’est permis de ceux qui vous sont soumis. Amour et sincérité pour obtenir. la paix et la gloire des Cieux. Autrement, comme l’a dit Benjamin, tous vos actes accomplis en mentant à l’amour et à la vérité se changeront en paille pour votre lit infernal. Je ne vous dis pas autre chose. Je vous dis seulement: ayez présent à vos esprits le grand précepte de l’amour et soyez fidèles à Dieu Vérité et à la vérité en toute parole, action et sentiment, car la vérité est fille de Dieu. Un continuel travail de perfectionnement de votre part, comme la semence qui croît jusqu’à ce qu’elle atteigne sa perfection. Un travail silencieux, humble, patient. Soyez certains que Dieu voit vos combats et vous récompense davantage pour un égoïsme vaincu, pour une vilaine parole que vous retenez, pour une exigence qui ne s’impose pas que si, armés pour la lutte, vous mettiez à mort l’ennemi. Le Royaume des Cieux, dont vous serez les possesseurs si vous vivez en justes, se construit avec les petites réalités de chaque jour. Avec la bonté, la modération, la patience, en se contentant de ce que l’on a, avec la compassion réciproque, avec l’amour, l’amour, l’amour. Soyez bons. Vivez en paix les uns avec les autres. Ne jasez pas. Ne jugez pas. Dieu sera alors avec vous. Je vous donne ma paix comme bénédiction et comme remerciement de la foi que vous avez en Moi.

De l’Evangile selon Maria Valtorta

Les bons fruits

samedi 11 septembre 2010

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,43-49.
Jésus disait à ses disciples :  » Jamais un bon arbre ne donne de mauvais fruits; jamais non plus un arbre mauvais ne donne de bons fruits.
Chaque arbre se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces.
L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur.
Et pourquoi m’appelez-vous en disant : ‘Seigneur ! Seigneur ! ‘ et ne faites-vous pas ce que je dis ?
Tout homme qui vient à moi, qui écoute mes paroles et qui les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble.
Il ressemble à un homme qui bâtit une maison. Il a creusé très profond, et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l’inondation, le torrent s’est précipité sur cette maison, mais il n’a pas pu l’ébranler parce qu’elle était bien bâtie.
Mais celui qui a écouté sans mettre en pratique ressemble à l’homme qui a bâti sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s’est précipité sur elle, et aussitôt elle s’est effondrée ; la destruction de cette maison a été complète. »