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Archive pour novembre 2016

Présentation de la Vierge Marie – Mémoire

lundi 21 novembre 2016

Ne méprisons pas les pauvres, les petits… ; non seulement ce sont nos frères en Dieu, mais ce sont ceux qui imitent le plus parfaitement Jésus dans sa vie extérieure. Ils nous représentent parfaitement Jésus, l’ouvrier de Nazareth. Ils sont les aînés parmi les élus, les premiers appelés au berceau du Sauveur. Ils furent la compagnie habituelle de Jésus, de sa naissance à sa mort ; à eux appartenaient et Marie et Joseph et les apôtres… Bien loin de les mépriser, honorons-les, honorons en eux les images de Jésus et de ses saints parents ; au lieu de les dédaigner, admirons-les… Imitons-les, et puisque nous voyons que leur condition est la meilleure, celle qu’a choisie Jésus pour lui-même, pour les siens, celle qu’il a appelée la première autour de son berceau, celle qu’il a montrée par ses actes et ses paroles…, embrassons-la… Soyons de pauvres ouvriers comme lui, comme Marie, Joseph, les apôtres, les bergers, et si jamais il nous appelle à l’apostolat, restons dans cette vie aussi pauvres que lui-même y est resté, aussi pauvres qu’y est resté un saint Paul « son fidèle imitateur » (cf 1Co 11,1).

Ne cessons jamais d’être en tout des pauvres, des frères des pauvres, des compagnons des pauvres, soyons les plus pauvres des pauvres comme Jésus, et comme lui, aimons les pauvres et entourons-nous d’eux.

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Méditations sur l’Evangile, 263 (in Œuvres spirituelles, Seuil 1958, p. 174)

 

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Psaume 44, 11-12a.14-17.

Écoute, ma fille, regarde et tends l’oreille ;
oublie ton peuple et la maison de ton père :
le roi sera séduit par ta beauté.

Fille de roi, elle est là, dans sa gloire,
vêtue d’étoffes d’or ;
on la conduit, toute parée, vers le roi.

Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège ;
on les conduit parmi les chants de fête :
elles entrent au palais du roi.

A la place de tes pères se lèveront tes fils ;
sur toute la terre
tu feras d’eux des princes.

 

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Solennité du Christ, Roi de l’Univers

dimanche 20 novembre 2016

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« Seigneur, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne ». Le larron n’a pas osé faire cette prière avant d’avoir déposé par son aveu le fardeau de ses péchés. Tu vois, chrétien, quelle est la puissance de la confession. Il a avoué ses péchés et le paradis s’est ouvert ; il a avoué ses péchés et il a eu assez d’assurance pour demander le Royaume après ses brigandages…

Tu veux connaître le Royaume ? Que vois-tu donc ici qui y ressemble ? Tu as sous les yeux les clous et une croix, mais cette croix même, disait Jésus, est bien le signe du Royaume. Et moi, en le voyant sur la croix, je le proclame roi. Ne revient-il pas à un roi de mourir pour ses sujets ? Lui-même l’a dit : « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11). C’est également vrai pour un bon roi ; lui aussi donne sa vie pour ses sujets. Je le proclamerai donc roi à cause du don qu’il a fait de sa vie : « Seigneur, souviens-toi de moi quand tu seras dans ton Royaume. »

Comprends-tu maintenant comment la croix est le signe du Royaume ? Voici encore une autre preuve. Le Christ n’a pas laissé sa croix sur la terre, mais il l’a soulevée et emportée avec lui dans le ciel. Nous le savons parce qu’il l’aura près de lui quand il reviendra dans la gloire. Pour t’apprendre combien cette croix est digne de vénération, il a fait d’elle un titre de gloire… Lorsque le Fils de l’homme viendra, « le soleil s’obscurcira et la lune perdra son éclat ». Il régnera alors une clarté si vive que même les astres les plus brillants seront éclipsés. « Les étoiles tomberont du ciel. Alors paraîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme » (Mt 24,29s). Tu vois quelle est la puissance du signe de la croix ? … Quand un roi entre dans une ville, les soldats prennent les étendards, les hissent sur leurs épaules et marchent devant lui pour annoncer son arrivée. C’est ainsi que des légions d’anges et d’archanges précéderont le Christ, lorsqu’il descendra du ciel. Ils porteront sur leurs épaules ce signe annonciateur de la venue de notre roi.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Homélie sur la croix et le larron, 1, 3-4 ; PG 49, 403 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 462)

 

 

 

 

Tous Saints

samedi 19 novembre 2016

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Les saints, ce ne sont pas uniquement ceux qui sont au calendrier et donnés en modèle, car c’est aussi (et même proportionnellement surtout) la masse incalculable des inconnus et des oubliés qui ont été sanctifiés. Entendons par là qu’ils ont été rendus saints, c’est-à-dire assez purs pour être proches de Dieu en qui rien n’est corrompu par son contraire ni divisé comme chez Satan (cf Luc 11,18). Les saints sont donc tous ceux qui ont été sauvés des contradictions où s’empêtre et se détruit l’homme qui entend se passer de son Créateur. Ils ont été littéralement unifiés en se laissant unir à Dieu par leur appartenance à l’Église, leur foi et leurs oeuvres.
L’historiographie est impuissante à recenser tous ces gens, autrement dit à mesurer l’ampleur du Salut. Et il y a encore tous ceux auxquels leur droiture, même si elle n’était qu’instinctive, a épargné l’auto-démolition bien qu’ils n’aient pas pu recevoir le baptême parce qu’ils étaient nés trop tôt ou en un lieu où ils n’avaient aucune chance que cette grâce leur soit concrètement offerte.

Jean Duchesne, membre de l’Observatoire Foi et Culture
Extrait de « Le vrai sens de la Toussaint »
aleteia.org 01/11/2016

 

 

 

« Le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres. »

vendredi 18 novembre 2016

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On prie dans le temple de Dieu quand on prie dans la paix de l’Eglise, dans l’unité du Corps du Christ, parce que le Corps du Christ est constitué de la multitude des croyants répartis sur toute la terre… Pour être exaucé c’est dans ce temple qu’il faut prier, « en esprit et en vérité » (Jn 4,23), et non dans le Temple matériel de Jérusalem. Celui-ci était « l’ombre de ce qui devait venir » (Col 2,17), c’est pourquoi il est tombé en ruines… Ce temple qui est tombé ne saurait être la maison de prière dont il a été dit : « Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations » (Mc 11,17 ; Is 56,7).

Est-ce que vraiment ceux qui ont voulu en faire « une caverne de bandits » ont été la cause de sa chute ? De même, ceux qui mènent dans l’Eglise une vie de désordre, ceux qui cherchent à faire de la maison de Dieu une caverne de bandits, autant qu’il est en leur pouvoir, ceux-là non plus ne renversent pas ce temple. Un temps viendra où ils seront chassés dehors sous le fouet de leurs péchés. Cette assemblée de fidèles, temple de Dieu et Corps du Christ, n’a qu’une voix et chante comme un seul homme… Si nous le voulons, cette voix est la nôtre ; si nous le voulons, en l’entendant chanter, nous chantons aussi dans notre cœur.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon sur le psaume 130, § 3

 

 

 

« Si toi aussi, tu avais reconnu ce qui peut te donner la paix. »

jeudi 17 novembre 2016

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Jamais plus la guerre, jamais plus la guerre ! C’est la paix, la paix, qui doit guider le destin des peuples et de toute l’humanité ! …

La paix, vous le savez, ne se construit pas seulement au moyen de la politique et de l’équilibre des forces et des intérêts. Elle se construit avec l’esprit, les idées, les œuvres de la paix. Vous travaillez à cette grande œuvre.

Mais vous n’êtes encore qu’au début de vos peines. Le monde arrivera-t-il jamais à changer la mentalité particulariste et belliqueuse qui a tissé jusqu’ici une si grande partie de son histoire ? Il est difficile de le prévoir ; mais il est facile d’affirmer qu’il faut se mettre résolument en route vers la nouvelle histoire, l’histoire pacifique, celle qui sera vraiment et pleinement humaine, celle-là même que Dieu a promise aux hommes de bonne volonté.

Bienheureux Paul VI, pape de 1963-1978
Discours à l’O.N.U., 4 octobre 1965. « La Documentation Catholique » du 17 oct. 1965, col. 1733 1735.

 

 

 

« Faites-le fructifier ! »

mercredi 16 novembre 2016

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« Seigneur, voici ta pièce d’or, je l’avais mise de côté dans un linge. » À quoi cet homme s’occupera-t-il ensuite puisqu’il a abandonné son instrument de travail ? En irresponsable, il a opté pour la solution commode de ne rendre que ce qu’il a reçu. Il se consacrera à tuer le temps : les minutes, les heures, les jours, les mois, les années, la vie ! Les autres se donnent beaucoup de mal, négocient, se préoccupent noblement de rendre à leur maître davantage que ce qu’ils ont reçu, le fruit légitime, parce que la recommandation a été très concrète : « Faites-les fructifier jusqu’à ce que je vienne » ; chargez-vous de ce travail pour obtenir un profit jusqu’à ce que votre maître revienne. Lui, en revanche, il n’en fait rien ; cet homme gâche son existence.

Comme il est dommage de ne vivre que pour tuer son temps, ce trésor de Dieu ! Rien ne saurait excuser un tel comportement. Saint Jean Chrysostome écrit : « Que personne ne dise : je ne dispose que d’un talent, je ne peux rien obtenir. Avec un seul talent tu peux aussi agir de façon méritoire ». Triste chose que de ne pas tirer parti, un véritable rendement, de toutes les capacités, petites ou grandes, que Dieu accorde à l’homme pour qu’il se consacre à servir les âmes et la société ! Lorsque, par égoïsme, le chrétien se retranche, qu’il se cache, qu’il se désintéresse, en un mot lorsqu’il tue son temps, il risque fort de tuer son ciel. Celui qui aime Dieu ne se borne pas seulement à mettre tout ce qu’il possède, tout ce qu’il est, au service du Christ : il se donne lui-même.

Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie in Amigos de Dios (trad. Amis de Dieu, Le Laurier 2000, p. 74)

 

 

 

 

 

Merci

mardi 15 novembre 2016

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« Sommes-nous capables de dire merci ? (…) Combien de fois disons-nous merci à celui qui nous aide et qui nous est proche ? ». Ces questions reviennent souvent dans la bouche du Pape. Car, n’hésite-t-il pas à marteler à chaque fois, un chrétien qui ne sait pas remercier est un chrétien qui a oublié la langue Dieu .
Le Saint-Père a profité de la présence des représentants de sanctuaires mariaux du monde entier pour revenir sur l’importance du remerciement, de la gratitude, que « Marie, notre Mère » avait si fort en elle qu’après avoir reçu l’annonce de l’Ange, jaillit de son coeur ce « chant de louange et de gratitude à Dieu », le Magnificat, qui deviendra le cantique de l’espérance par excellence. Marie dit : « Mon âme exalte le Seigneur », aujourd’hui aussi « l’Église chante cela et elle le chante partout dans le monde », avait souligné le Pape le jour de l’Assomption.
Et Marie était humble. Car « pour savoir remercier il faut être humble », a insisté le Saint-Père pendant la messe à l’occasion du jubilé marial, il faut avoir « un cœur humble » capable « d’accueillir les dons de Dieu », en « vrais » et « fidèles » disciples du Christ et de son annonce.
Il a alors invité les fidèles à se tourner vers Marie pour lui demander de les aider à « comprendre que tout est don de Dieu », et les aider à « savoir dire merci », mais à se tourner également vers eux-mêmes pour se demander s’ils sont vraiment « disposés à recevoir ces dons de Dieu », ou s’ils préfèrent « rester enfermés « dans leur « petit confort matériel », leur « petit confort intellectuel », dans leurs « petits projets ». Car, a-t-il reconnu, « il est facile d’aller vers le Seigneur pour lui demander quelque chose, mais revenir pour remercier … », c’est autre chose.

Exhortation du Pape François
à la messe de clôture du jubilé marial le 09/10/2016
aleteia.org

« Seigneur, que je voie ! »

lundi 14 novembre 2016

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Souvent mes forces semblaient vouloir m’abandonner.
Plus souvent encore, je désespérais de voir la lumière.
Mais alors que mon cœur était saisi de douleur,
une étoile brillante se leva en moi.
Elle me conduisit, je la suivis,
d’abord d’un pas hésitant, puis avec assurance…

Ce que je devais dissimuler au plus profond de mon cœur,
à présent je peux le proclamer haut et fort :
« Je crois, je confesse ma foi »…
Seigneur, est-il possible que renaisse
celui qui a déjà vécu la moitié de sa vie ? (Jn 3,4)
Tu l’as dit, et pour moi cela s’est vérifié.
Le fardeau d’une longue vie de fautes et de souffrances
est tombé de mes épaules…

Ah ! aucun cœur humain ne peut comprendre
ce que tu réserves à ceux qui t’aiment (cf 1Co 2,9).
Maintenant que je t’ai saisi, je ne te lâcherai pas (Ct 3,4).
Quel que soit le chemin qu’emprunte ma vie,
tu es avec moi (cf Ps 22).
Rien ne pourra me séparer de ton amour (cf Rm 8,39).

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l’Europe
Poésie « Heilige Nacht »

 

 

 

 

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 3,7-12.

dimanche 13 novembre 2016

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Vous savez bien, vous, ce qu’il faut faire pour nous imiter. Nous n’avons pas vécu parmi vous de façon désordonnée ;
et le pain que nous avons mangé, nous ne l’avons pas reçu gratuitement. Au contraire, dans la peine et la fatigue, nuit et jour, nous avons travaillé pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous.
Bien sûr, nous avons le droit d’être à charge, mais nous avons voulu être pour vous un modèle à imiter.
Et quand nous étions chez vous, nous vous donnions cet ordre : si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus.
Or, nous apprenons que certains d’entre vous mènent une vie déréglée, affairés sans rien faire.
À ceux-là, nous adressons dans le Seigneur Jésus Christ cet ordre et cet appel : qu’ils travaillent dans le calme pour manger le pain qu’ils auront gagné.

 

 

 

 

« Jésus disait…qu’il faut toujours prier. »

samedi 12 novembre 2016

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Il ne faut pas restreindre ta prière à la seule demande en paroles. Dieu, en effet, n’a pas besoin qu’on lui tienne de discours ; il sait, même si nous ne demandons rien, ce qui nous est utile. Qu’est-ce à dire ? La prière ne consiste pas en formules ; elle englobe toute la vie. « Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, dit l’apôtre Paul, quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1Co 10,31). Es-tu à table ? Prie : en prenant ton pain, remercie celui qui te l’accorde ; en buvant ton vin, souviens-toi de celui qui t’a fait ce don pour te réjouir le cœur et soulager tes misères. Le repas terminé, n’oublie pas pour autant le souvenir de ton bienfaiteur. Quand tu mets ta tunique, remercie celui qui te la donne ; quand tu mets ton manteau, témoigne de l’affection à Dieu qui nous fournit des vêtements appropriés pour l’hiver et l’été, et pour protéger notre vie.

Le jour terminé, remercie celui qui t’a donné le soleil pour les travaux de la journée et le feu pour éclairer la nuit et pour pourvoir à nos besoins. La nuit te fournit des motifs d’actions de grâces ; en regardant le ciel et en contemplant la beauté des étoiles, prie le Maître de l’univers qui a fait toutes choses avec tant de sagesse. Lorsque tu vois toute la nature endormie, adore encore celui qui nous soulage par le sommeil de toutes nos fatigues et nous rend par un peu de repos la vigueur de nos forces.

Ainsi tu prieras sans relâche, si ta prière ne se contente pas de formules et si au contraire tu te tiens uni à Dieu tout au long de ton existence, de manière à faire de ta vie une prière incessante.

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l’Église
Homélie 5 (trad. Eds. Ouvrières rev.)